

C’est dans cette minuscule maison du quartier de Locqueltas, datant du XVIIIe siècle que vécut le dernier tisserand de l’île. Jean-François Kernoa arrêta son métier en 1911. Ici, deux femmes sont en train de filer au fuseau.
Cette habitation d’allure très modeste a fait l’objet d’une rénovation soignée et jouit d’une situation intéressante à la pointe nord-ouest de l’île. Le toit de chaume a ici été remplacé par l’ardoise, avec la méthode dite « à pureau décroissant », plus typique d’autres secteurs de Bretagne.
Les îles de la mer d’Iroise offrent des paysages somptueux qui jouissent d’une reconnaissance nationale et internationale. Partie intégrante du Parc naturel régional d’Armorique (PNRA) et du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI), ce territoire s’est d’ailleurs vu attribuer en 1988 par l’Unesco, le label de réserve de biosphère.
Initiée en 2008, d’abord sur l’île d’Ouessant par le CEMO, la démarche de collectage vise à rassembler un maximum de photographies anciennes relatives aux îles de l’Iroise, avec le concours des habitants. Au début de l’année 2008, le CEMO avait ainsi lancé un appel au prêt de photographies anciennes, auprès des ouessantins, sur le thème des paysages. Après quelques mois de collectage, ils avaient rassemblé une centaine de clichés – souvent des cartes postales anciennes – parmi lesquelles avaient été sélectionnées 24 photos. Avec le concours des enfants scolarisés sur l’île, ils ont ensuite procédé aux reconductions photographiques pour présenter l’exposition « Ouessant d’hier et d’aujourd’hui » dans les locaux du CEMO, de juin à septembre 2008. Ce principe de la reconduction permet une comparaison diachronique souvent très pertinente entre une photo ancienne et son pendant actuel, pris depuis un même point, selon le même cadrage et si possible avec la même focale. Quelque peu surpris par le succès de l’exposition, visitée et appréciée par beaucoup de ouessantins et par les touristes en villégiature sur l’île, ils ont ensuite décidé d’éditer un catalogue de l’exposition. Paru en 2009, celui-ci préfigura ce qui deviendra la collection des Cahiers du CEMO. Réédité à trois reprises, ce premier opus constitue toujours à l’heure actuelle le bestseller de la collection, dix ans et huit numéros plus tard.