La Vecquée est la limite nord de l’actuelle commune de Stoumont, entre le somment du Rosier (570 m), la Pyramide (562 m) et la limite sud des communes de Spa et Theux. La Vecquée est le « chemin de l’évêque », itinéraire que suivent les Princes-Evêques quand ils se rendent aux abbayes de Malmedy et Stavelot avec lesquelles il entretiennent des relations étroites au cours du Moyen-âge. La Vecquée part de Liège vers Chênée, gravit le Thier de Crikions, Beaufays, descend à Deigné et remonte vers Hautregard sous le nom de voie de Liège, passe à Vertbuisson puis change de direction à la croix Wathy ou Wathire. Ancienne voie gauloise, la Vecquée devient « chaussée romaine » lorsque les Romains, en 57 avant J-C, font la conquête de la Gaule. Soucieux de s’établir solidement afin de surveiller la vallée de l’Amblève, ils bâtissent un camp à « Pansia » ou « Panssîre » (où les chevaux enfoncent jusqu’à la panse), sur les hauteurs de Monthouet. Sur le plateau de la Baraque Michel, la Vecquée rejoint la « Via Mansuerisca », antique chaussée qui apparaît dans un document de 670 : Childeric II, Roi d’Austrasie de 662 à 675, matérialise les frontières du domaine abbatial que Sigebert III, Roi d’Austrasie de 634 à 656, a cédé en 650 à Saint Remacle et à ses moines . De ce plateau, la Vecquée sépare deux bassin hydrauliques : au nord, la Vesdre et ses affluents (La Gileppe, la Hoëgne, le Wayai) et au sud, la vallée de l’Amblève et ses affluents (la Warche et le Roannay). Revue de la Vie Wallonne, 15 février 1933, p. 174. SCHUERMANS H., Spa. Les Hautes Fagnes, Imprimerie Josi Vilvorde, 1886. FONTAINE S., histoire et histoires, La Gleize, ancien ban de Roanne, 1972, pp. 173.