

En 1803, Napoléon a alloué à Jacques Constantin Périer une somme de 1.700.000 francs pour l’établissement d’une fonderie de canons et la livraison de 3.000 canons. Jacques Constantin Périer a installé sa fonderie à l’emplacement de l’ancien prieuré Saint-Léonard. Malheureusement pour Périer, il n’a pas réussi à honorer sa commande. Sa fonderie a alors été reprise par l’État français. Anecdote intéressante, dès 1804 des rails ont été installés dans la fonderie. Ces derniers servaient à déplacer les lourdes pièces d’artillerie. En 1811, lors de son passage à Liège, Napoléon a visité la fonderie. Une gravure, peu avantageuse pour l’Empereur et l’Impératrice par ailleurs, commémore ce passage. La fonderie a survécu à la chute de l’Empire, et son existence a continué sous le Régime hollandais puis belge. On estime à 7.000 le nombre de pièces d’artillerie qui sont sorties de ses ateliers entre 1803 et 1814. Parmi ces pièces, les mortiers à plaque qui sont exposés dans les cours du Grand Curtius. Ils portent encore la mention « FONDERIE IMPÉRIALE DE LIÈGE ». À l’origine, ces pièces étaient destinées à des navires ou à assurer la défense côtière.