
L’actuelle église prieurale date du dernier tiers du XIIe siècle. Le plan de l’édifice, très sobre, offre une longue nef délimitée par quatre travées et voûtée d’ogives dans le style angevin qui caractérise alors l’espace Plantagenet. Des remaniements sont attestés aux XIVe et XVe siècles – la grande baie du chevet est percée en 1490 – mais les modifications de l’édifice demeurent minimes.
Abandonnée en 1767 suite au départ des moines, l’église est déjà à demi-ruinée lorsqu’éclate la Révolution. Sa restauration débute en 1885 à l’instigation de l’abbé Fouéré-Macé, curé de la paroisse. Les voûtes sont reconstruites, les vitraux sont restitués – les actuels vitraux du chœur datent de 1962 – et une nouvelle sacristie prend place dans la chapelle des Beaumanoir.
L’église Saint-Magloire devient église paroissiale en 1897. À l’entrée de la nef, se trouve une cuve baptismale du XIIe siècle provenant de l’ancienne église paroissiale. Richement ornée, la frise figure des végétaux dans des éléments architecturés qui surmonte quatre visages alternés par des feuilles de chêne. À gauche du chœur, onze panneaux peints du XVIIe siècle représentent les principaux fondateurs des ordres religieux. Ils ornaient à l’origine les stalles des moines. À droite, les panneaux figurant les grands saints bretons sont des pastiches du XIXe siècle.