Ce monument raconte un moment important dans l'histoire de La Louvière.Après la Seconde Guerre mondiale, la Belgique manque d'ouvriers pour travailler dans ses usines : les charbonnages, la sidérurgie, les carrières de pierre bleue, la faïencerie et les verreries. La Belgique et l'Italie signent alors un accord en 1946 pour faire venir des travailleurs italiens. On parle d'immigration italienne. Ceux-ci se sont ensuite installés avec leur famille et aujourd'hui, Belges et Italiens d'origine habitent ensemble à La Louvière. Inauguré 50 ans après cet accord, en 1996, le monument commémore cette histoire commune entre les deux pays. Plusieurs associations et entreprises de la région, d'origine italienne, permettent la réalisation du monument en offrant les matériaux pour le construire ou en participant gratuitement à son installation. La structure a été imaginée par l'architecte Roberto Bassetto (1954). Il travaille à La Louvière.La forme et les matières utilisées sont choisies pour rappeler la raison pour laquelle les Italiens sont venus. Le socle, circulaire en symbole d'égalité, est en marbre de Carrare pour faire référence à la communauté italienne dans le Centre. La forme en pyramide rappelle celle des terrils. Elle a trois côtés en pierre bleue pour représenter les mineurs et les travailleurs des carrières. Le côté en métal (plaques d'inox) représente les travailleurs de la sidérurgie (Usines Boël, laminoirs...).Les drapeaux belge et italien sont symbolisés par des lames de verre lumineuses.Le cône en métal (laiton) qui surmonte le monument symbolise la fraternité et rend hommage à la richesse produite par les travailleurs aux niveaux économique et culturel. L'inscription taillée dans la pierre bleue "Étrangers hier. Citoyens aujourd'hui", est un message de fraternité pour toutes les immigrations passées et à venir.L'emplacement n'est pas choisi au hasard : le mot Concorde est synonyme d'accord, d'alliance, de paix.