Tablette d'interprétation Graulhet, le cuir dans la peau

Sur les berges du Dadou, c’est une belle histoire que nous conte « la ville de la peau ». L’activité autour du cuir débute au Moyen Âge et sera intense jusqu’au XIXe siècle. Le cuir de Graulhet va alors acquérir une réputation inégalée.
Le Dadou actionne des moulins, des filatures, permet le tannage des peaux ainsi que le transport des marchandises. Mégisseries aux claustras de bois pour le séchage des peaux, « souleilhous » des séchoirs à pastel restent les témoins d’un passé industriel très riche.

Et le savoir-faire ? Il ne se dévoilait pas. Les tanins issus de l’écorce de chêne étaient tenus secrets ! Entendez-vous les maîtres-artisans, ouvriers, marchands, bateliers, s’interpeller, se presser et s’activer autour des précieuses marchandises ? La tâche des ouvriers est rude, les conditions de travail souvent insalubres ce qui amènera à la grande grève de 5 mois entre décembre 1909 et mai 1910. Dépliant circuit des grévistes à découvrir à l’office de tourisme.

Le saviez-vous ? Graulhet était la capitale mondiale du cuir de basane, qui sert à doubler l’intérieur des chaussures. Il est issu des « petites peaux » de moutons et de chèvres, provenant des zones d’élevage proches. La ville demeure un pôle de maroquinerie apprécié par les grandes marques du luxe. De nos jours, conjuguant la tradition et l’innovation, les entreprises locales contribuent à l’image du made in France…du made in Tarn !