



C'est à partir du 6e siècle qu'on trouve mention dans des écrits monastiques d'un pont en pierre permettant de traverser la Marne à Charenton.
La ville vivait surtout de la pèche et de la meunerie. Au cours des siècles, il est l’objet de nombreux enjeux stratégiques et cela dès 865, date à laquelle les Vikings s’en emparent.
Jusqu'au début du 13e siècle et la construction par les moines de l'abbaye de Saint-Maur d'un pont en bois au niveau de Joinville et de l'île Fanac, ce fut le seul point de traversée sécurisé de la Marne. Les autres points de passage étaient assurés par des bacs, mais vu le débit non maitrisé de cette rivière, les naufrages y étaient fréquents.
Le pont de Charenton était de ce fait un point stratégique très important, permettant aux régions de l'Est de rentrer en toute sécurité dans l'agglomération de Paris et aux parisiens d'accéder aux routes de Champagne et de Bourgogne où se tenaient les plus grandes foires économiques européennes.
Maintes fois détruit et reconstruit (18 fois jusqu'à ce jour), il resta fortifié jusqu'à la fin du 16e siècle. Au 17e siècle il possédait 4 moulins en son centre. La dernière version en pierre fut détruite en 1973 pour faire place à un pont à structure métallique, réalisé en lien avec la construction de l'autoroute de l'Est (A4).
Plusieurs passerelles piétonnes permettaient de passer d’une rive à l’autre :
- La passerelle de Maisons-Alfort construite en 1896 pour permettre aux habitants de prendre le train à Charenton.
- La passerelle de Valmy : A structure métallique elle a été le décor de tournage d’une scène du film de François Truffaut « Jules et Jim » en 1962.
- La passerelle des câbles : A structure en béton, elle date de 1930.