Roselière

La roselière d'Annecy-le-Vieux est une zone humide reconnue d'intérêt. Elle est le témoin d'un bon fonctionnement du cycle biologique des eaux du lac. Longtemps en régression, les roselières font aujourd'hui l'objet d'une attention particulière.
Le lac d’Annecy est bordé de plusieurs zones humides reconnues d’intérêt : Réserve Naturelle du Bout du Lac, marais de l’Enfer, roselières de Saint-Jorioz et roselière du Petit-Port d’Albigny.

La roselière, point de départ du cycle biologique
Les roselières sont un milieu productif et vivant. Elles se développent en présence d’une eau peu profonde qui se réchauffe très vite et permet le développement abondant de la matière végétale, point de départ de tout cycle biologique.

Cette production végétale se traduit par le développement de zooplancton et de plantes aquatiques que plusieurs espèces utilisent pour se reproduire et se nourrir. La perche, la carpe, la tanche, la brême et le gardon s’y reproduisent. Ces poissons servent eux même de nourriture aux carnassiers comme la truite et le brochet. Les roselières servent également d’abri aux oiseaux comme les foulques, les grèbes huppés ou le colvert.

La mise en danger des roselières
De 1928 à 1976, les roselières passent de 180 hectares à 16 hectares. Les zones peu profondes propices aux roselières ont trop souvent été endiguées, comblées, et asséchées à partir de la fin du 19e siècle. L’exploitation touristique du lac a dégradé ces milieux. A partir de 1965, la stabilisation du niveau du lac, évitant les périodes de basses eaux, a entraîné également des pertes de roselières.

Le sauvetage
Pour freiner cette régression, des dispositifs juridiques ont été mis en place à partir des années 1970 et une campagne de protection par l’installation d’obstacles physiques a commencé dans les années 1980. La Roselière d’Albigny a été restaurée en 2000.