Cette belle église hétérogène a été bâtie principalement en quartzite et en briques. Elle adopte un plan qui groupe une forte tour, une seule nef profonde de quatre travées et un chœur polygonal. Celui-ci est flanqué de deux sacristies, la première, au nord, datée de 1628 et la seconde, au sud, des XVIIe et XVIIIe siècles. La tour romane a conservé son noyau du XIIe siècle, qui communiquait primitivement par des arcades avec la nef et des bas-côtés prolongés en façade, aujourd’hui remplacés par des annexes du XVIIIe siècle. Elle est surmontée d’un clocher consolidé, en 1658, par des contreforts d’angle et percé d’ouïes à la même époque également. La flèche et les parements datent eux aussi du xviie siècle. La tour est ouverte d’un portail classique ajouté en 1767. La nef unique est de facture classique, éclairée de grande baies et décorée de stucs millésimés 1766. Au centre du plafond se remarquent des armoiries abbatiales avec la devise Influent benigne rappelant que le sanctuaire dépendait de l’abbaye d’Heylissem. Le chœur, en briques et de style gothique tardif, a été élevé à la fin du XVIe siècle voire peut-être au début du XVIIe siècle. L’intérieur a été complètement habillé de stucs mais aussi de boiseries dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le mobilier, de style Louis XV, tout comme les boiseries du chœur, comprend des autels latéraux, des confessionnaux et une chaire de vérité qui voisinent avec un maître-autel d’allure rococo. Sous la tour se trouvent les fonts baptismaux gothiques, en pierre bleue. Le sanctuaire conserve également une belle Vierge à l’Enfant du XVe siècle.
Classement comme monument le 27 septembre 1937