Le château et le vieil Aigueblanche

Le nom d'Aigueblanche tient son origine des termes « Eau blanche », composé du préfixe aigue- et du français blanche. Aigueblanche, Aqua alba au 11ème siècle, Aqueblanche en 1184, Aquablanca en 1260, nom hérité du torrent qui traverse cette localité, commune et village de la Tarentaise (Moûtiers, arrondissement d´Albertville, Savoie)Ancienne maison forte de la fin du 13e siècle, elle trône au milieu du village. La seigneurie d'Aigueblanche était entre les mains des puissantes familles des sires Briançon puis de Montmayeur, avant d'être érigée en marquisard à la faveur de Charles-Victor-Joseph de Saint-Thomas en 1680. À l'origine, la maison forte était ceinte de murs ; en 1884, on en voyait encore les vestiges. Le manoir que l'on observe aujourd'hui semble dater de la fin du 15e siècle. Il se compose d'une tour carrée, d'un corps de logis et d'une tour en forme de ferme à cheval. On aperçoit également plusieurs meurtrières. Cette maison forte faite de tuf et de pierres taillées fut solidement bâtie et est encore en bon état. Entre le château et l'église les rues tortueuses gardent des allures médiévales, où les marques de l'Eau ont laissé leurs traces. Au Moyen Âge on relève l'existence d'une motte castrale (fortification de terre) en rive droite de l'Isère. Au 5e siècle Richard Curt, ancêtre de la famille des Briançon possède une résidence pacifique à Aque Clare (Aigueblanche) là où le village s’est peu à peu développé, communiquant avec la voie romaine par un pont de bois (Pont du Bourgeaillet). Le vieil Aigueblanche contraste avec la route nationale, large et rectiligne. Elle marque pourtant aussi l'histoire de la commune en étant tour à tour voie royale et impériale.