Le décret de création de cette réserve a été signé en décembre 2000. Il résulte de longues négociations débutées au début des années 1980 et concrétise un échange entre le déclassement de l’ancienne Réserve naturelle de l’Iseran et la protection de cet espace au titre de mesure compensatoire. L’État a confié la gestion de la Réserve naturelle nationale de la Bailletaz au Parc national de la Vanoise. Sa superficie est d’un peu moins de 5 km². La réserve est comprise entre les altitudes de 2050 m sur l’adret au-dessus du hameau du Fornet et 3602 m au sommet de la Tsanteleina. C’est au sein des pelouses sommitales que pousse la plante la plus emblématique de la réserve : la Seslérie ovale. Parmi les autres espèces végétales pour lesquelles la réserve a une forte responsabilité, citons la Drave de Hoppe. La faune de la réserve se compose de nombreuses espèces spécialisées des milieux d’altitudes. Les vertébrés sont les mieux connus. Les pentes bien exposées sont favorables à certains oiseaux comme le Monticole de roche, la Perdrix bartavelle, le Tichodrome échelette, etc. Les parties les plus hautes de la réserve sont le domaine du Lagopède alpin et du Lièvre variable. Particulièrement en hiver et au printemps, la Bailletaz est un site important pour l’alimentation du Gypaète barbu. La réserve assure aussi une continuité des territoires utilisés par les populations d’ongulés sauvages. Le versant, escarpé et orienté au sud, correspond également à une importante zone d’hivernage et de mise-bas pour le bouquetin et le chamois.