
Tibhirine ( en arabe : ثبحرين) qui signifie en berbère « les jardins »1. Il s'agit d'un domaine situé en Algérie à Médéa, non loin d'Alger, qui abrita plus tard, à partir 1937-1938, l'abbaye Notre-Dame de l'Atlas, fondée par les moines de l'abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle, qui en possédèrent 12 hectares.
le Monastère de Tibhirine
Il fut fondé par Charles-Pierre Lépiney (1854, Alger), officier d'Académie, officier du Mérite, chef de bureau à la direction générale de l'Agriculture, du Commerce et de la Colonisation, Tunis2 : 500 hectares de « vignoble, verger, aspergière, prairie, céréales, reboisement » à Médéa non loin d'Alger. Dans la partie dite « Les Jardins » se pratiquait la culture maraîchère.
Voici une petite description de Médéa, en 1909, bien avant l'arrivée des moines d'Aiguebelle :
« La section du Dakla est avec ses 2 826 habitants la plus peuplée de toutes. Les subdivisions sont nombreuses et sa population se partage en cinq tribus ou quartiers qui sont les suivants : Dakla (740 h.), Tibhirine (144 h.), Merdjaehkir (833 h.), R'mali (658 h.), Ras Kallouch (451 h.). La section du Dakla va des portes de la ville jusqu'au sommet du djebel Nador et occupe tout le développement de la montagne. Là, pas un pouce de terrain n'est perdu. Ce sont d'abord des jardins, des coteaux couverts de vignes, des prairies, des arbres fruitiers de toutes espèces. La terre est fertile car elle est facilement irrigable. L'eau abonde et la fontaine de « Ras Kallouch » est très fréquentée des indigènes. Les maisons arabes se sont plantées un peu partout et principalement sur les hauteurs. C'est la région qui fournit le plus d'hommes aptes aux travaux de culture. »
— Léon Cortès, Monographie de la commune de Médéa.
« Les deux fiefs montagneux, Tamezguida et Chréa, semblent encore lorgner le monastère, posé sur un mont de moindre hauteur, mais dominé par de vastes espaces verdoyants. D’où que vous regardez, votre œil se posera sur grandeur et majesté et vous ne ressentirez, alors, que la petitesse et l’insignifiance de la personne humaine dans le processus naturel et l’évolution des choses. Le sol reverdi et la luxuriance des bois et fourrés annonce un hiver moins rude que les précédents. Romarin, menthe, luzerne, coriandre, origan, laurier, menthe pouliot et thym embellissent les coteaux et emplissent l’air d’effluves à nul autre pareil »
— Fayçal Oukaci, Les jardins suspendus de Tibhirine
De 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 17h30
Fermé le dimanche
Fixe: 00213(0)25 79 17 05
Mobile: 00213(0)6 96 23 10 22
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