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les légendes du Roc d'Enfer

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Entre Lathus et Saint-Rémy, on peut contempler, le long de la route depuis Chez Ragon jusqu'à la Gartempe, un torrent, le Ris de Chez Jobart-Petit Mançanarez- qui bondit sur les rochers pendant un parcours de 200 mètres jusqu'au point où il se réunit à la rivière en amont du pont.

A cet endroit, la Gartempe apparaît dans son état le plus sauvage.
Ses eaux contenues dans un lit étroit entre deux petites collines parsemées de rochers assez curieux, coule très rapidement pendant près de deux kilomètres jusqu'au Roc de l'Enfer que l'on peut atteindre par des sentiers quelque peu raboteux et même périlleux.Ce roc dont la cime surplombe est en partie creux à sa base ; de là, des bruits sourds et parfois des grondements produits par les eaux qui s'y engouffrent. Ajoutez à cela un site sauvage et vous comprendrez les récits mystérieux qu'il a créé dans la suite des temps.

La légende, une légende qu'on dirait sortie des "Héroïques" d'Ovide, veut qu'en ce lieu, deux amants aient trouvé une mort tragique.

C'est la belle Théoline, damoiselle du Cluzeau et le brave et beau chevalier Gréor de Némon, duc de Lenet.

Il est juste d'ajouter que le cruel Alain de Mandreux, seigneur de la Brissonnière, et son serviteur, le faux Decraise, trouveront aussi la mort dans ce même lieu.

Mais écoutons cette description :

« Ce nom : Roc de l'Enfer, vraiment peint cet athlète cette masse où vient se briser, en mugissant, l'onde agitée plus noire, semblant pactiser, étrange, farouche, irritée, avec le dur et âpre flanc rouillé, comme marbre de sang où sans cesse le vent halète ».
Théoline, d'une rare beauté et riche héritière, est convoitée par Alain, ambitieux et pauvre. "Toutes mes terres sont gravées" dit-il. Il s'empare par un coup de force de la belle et farouche Théoline

Mais Gréor qui a guerroyé en Palestine, revient au moment fatidique, la reprend à son ravisseur ; de là, scène de jalousie et de haine, luttes et combats où Théoline, détournant le fer d'Alain, est tuée au lieu et place de Gréor lequel ne pouvant survivre à sa bien-aimée, se tue à son tour sur le rocher fatal et maudit Alain."Ses grands yeux, son regard font reculer le traître qui partout dans la nuit les voit lui apparaître le granit tremble sous ses pas, puis éclate comme une bombe, ouvrant de gigantesques bras, qui vont devenir une tombe.

Alain, penché, le trou béant, se ferme, d'un effort de géant, et de douleur peut se repaître.

 Quand l'aurore paraît, les paysans craintifs se racontaient l'effroi de cette nuit terrible.
Et les plus résolus vont, tremblants et furtifs vers la chère Gartempe, hier encore paisible. Ils ne reconnaissent point cette onde ni ces bords s'arrêtent soucieux…
Du château vient alors un glas étrange, fantastique, c'est une démence d'airain, sur une gamme diabolique, qui tonne sans arrêt, sans frein, du donjon emportant la cime la cloche dans les flots s'abîme avec de furieux accords.

Or voici Decraise qui s'avance à son tour, devenu fou, juste châtiment des dieux, ce sera la quatrième victime du Roc mystérieux.

« Avez-vous entendu, dit-il, j'ai su contraindre l'effrayant bruit du Roc à baisser et s'éteindre, je vais le braver, suivez-moi, la dame du Cluzeau est morte, et Gréor aussi par ma foi. »

Sire Alain un démon l'emporte. On arrive au rocher, là sous un rayon clair gisent deux corps sanglants, transpercés par le fer.
Près d'eux, les paysans s'empressent, mais de plus en plus anxieux, tant d'émois divers les pressent et tout est si mystérieux.

Le fou s'approche... le Roc gronde, il bondit, disparaît sous l'onde ,clamant : c'est le Roc de l'Enfer !
Et depuis, tous les ans, quand vient l'heure fatale, l'airain qui, sous l'eau, dort, fait entendre sa voix, et le vieux roc mugit...

On dit c'est la rafale. Deux spectres cependant accèdent à la fois, lentement sur son faite, où s'efface la lune.
C'est Gréor de Némon, Théoline la brune qui, constants contre les remords, viennent perpétuer le crime et le granit s'entrouvre alors.
Alain apparaît sur la cime il vient, simule son forfait d'un geste, mais toujours muet, Gréor le maudit dans sa brume.

Le Roc reprend sa proie et les chiens d'alentours hurlent lugubrement d'une voix lamentable.

Les fantômes alors s'en vont revoir leurs tours, les disputer encore au temps inexorable. Ils passent sur l'étang sans courber un roseau. D'un nocturne travail retentit le Cluzeau.

Puis ils s'en vont, suivant la nue et laissant flotter leur linceul vers Lenet où pour bienvenue le cri du hibou vibre seul.

Enfin leur œuvre terminée, ils disent : à l'autre année !  et regagnent leur froid tombeau".
Le castel du Cluzeau, s'il a existé, n'existe plus : il y a un moulin de ce nom, plus bas que le Roc d'Enfer, et dont les eaux de la Gartempe font tourner les meules. Celui de Lenet existe encore.
Quand à Brissonnières, la carte topographique due à Monseigneur Mortier n'en fait pas mention.


Extrait du Dolmen-Club de Bellac
Texte extrait du site internet www.lathus-saint-remy.fr

Infos techniques

Ce poi a été mis à jour le : 01/01/2013
D10
86390 Lathus-saint-remy
Lat : 46.3179Lng : 0.933065

Profil altimétrique

Auteur de la donnée

2 place du maréchal Leclerc 86500 MONTMORILLON France

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