Petite mer intérieure, le Golfe du Morbihan n’en est pas pour autant facile à la navigation en raison du fort courant de la Jument et des zones peu profondes.
Les deux ports de pêche du Golfe du Morbihan, Séné et Le Bono, ont traditionnellement un type de bateaux : le Sinago à Séné et le Forban au Bono.
Le Forban est une chaloupe robuste non pontée à deux mâts, avec un foc, une misaine et une grande voile quadrangulaire. D’une marche supérieure au Sinago, il reste plus difficile à manœuvrer.
Le Forban est arrondi à l’arrière à la différence du Sinago pointu aux deux bouts. Sa carcasse est en chêne, les mâts en sapin et les voiles sont le plus souvent rougies à l’ocre ou à l’écorce de pin. L’équipage se compose de trois ou quatre hommes : le patron, les matelots et un mousse.
Le Forban était utilisé pour la pêche à la ligne puis au chalut pour attraper bars, lieus, harengs, rougets …
Dès la fin du XVIIIème siècle, l’installation d’un charpentier de marine va développer la construction de ces bateaux et favoriser le développement de la pêche au Bono. Au début du XXème siècle, on compte une centaine de forbans et plus de 400 marins, au point que le port ne suffit plus à les accueillir.
Aujourd’hui, la rivière du Bono abrite une réplique de ces forbans, construite en 1991 à Saint Goustan à Auray, baptisée « Notre Dame de Béquerel » et labellisée Bateau d'intérêt patrimonial (B.I.P).
L'histoire du Bono et de son patrimoine sur le site de la mairie :
www.lebono.fr/decouvrir-le-bono/patrimoine/les-forbans-et-la-peche-au-bono/