Ce paysage a lui aussi été représenté plusieurs fois pas Sisley, mais cette version est unique par le peuplier isolé qui se dégage dans l’axe de la composition.
Ici, seule la présence de bateaux à droite se fondant dans les teintes sombres des arbres et du Loing, les morceaux de bois éparses et le petit bâtiment en planche sous les arbres à gauche rappellent la vocation de l’endroit. Au centre, l’église, les quelques maisons et toits visibles pour lesquels le peintre a utilisé une gamme de couleurs allant du beige au rouge, relient les 2 bords du Loing. Le ciel, comme souvent chez Sisley, occupe une grande importance dans le tableau. L’utilisation de touches bleues et blanches dans les interstices des arbres situés à gauche mettent en valeur les diverses tonalités de vert utilisées pour ceux-ci.
Une toile de plus grande dimension sur le même thème, peinte en 1893, sera présenté par Alfred Sisley au salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Elle sera saluée par les critiques pour sa lumière.