Avant ce tableau, le sujet des Lavandières est déjà plusieurs fois présent dans l’œuvre de Sisley, à Bougival (1875), à Port Marly (1876), Champagne (1879).
Cependant, c’est dans cette œuvre que le travail des lavandières apparaît le mieux. Elles se trouvent en effet au premier plan du tableau et Sisley s’est attaché à certains détails comme la brouette, le seau et les battoirs.
Le pont qui coupe l’espace en 2 constitue un élément majeur de la composition.
Au-dessus, la partie statique du paysage avec un ciel peu présent et plutôt homogène, et des arbres qui ne paraissent pas animés par le vent. Seules deux silhouettes esquissées sur le pont donnent un peu de vie.
En dessous au contraire la partie dynamique avec les lavandières en plein travail, penchées sur le courant, et surtout le Loing. Celui-ci, occupe près de la moitié de la toile et l’artiste, jouant sur la lumière, a parfaitement su rendre les zones de calme, et les zones de turbulences.