Pierre à cupules A/R

A l’ouest du Villard se trouve une pierre gravée ou pierre à Cupules. Ce bloc de grès à grains fins mesure 1,80 m dans sa plus grande dimension. Sur la surface, on dénombre une soixantaine de cupules isolées, dont le diamètre varie entre 9 et 2 cm.D'autres cupules sont les points terminaux de figures, dont les plus significatives sont les représentations de deux charrues, de croix, d'un homme etc. Autour de cette roche gravée, réparties sur le replat, on trouve sept autres pierres de plus petites dimensions, portant aussi des cupules, mais aucune figuration. La signification de certaines représentations, comme de l'ensemble lui-même, nous échappe pour l'instant. Les pierres à cupules (étymologiquement " petite coupe" en latin) ou à écuelles sont des blocs erratiques, souvent même des rochers ou des affleurements rocheux sur lesquels des cavités semi-hémisphériques ont été gravées, plus ou moins profondément creusées. Ces cavités se trouvent généralement sur la face supérieure. Ajoutons que, quelques soient les mégalithes qui portent des cupules, ils sont généralement placés en adret et sur des sites dominants. Ces pierres à cupules existent dans presque toute l'Europe, surtout dans les provinces du Nord - on en retrouve jusqu'en Inde. Elles sont nombreuses en Rhône Alpes; Servaient-elles à l'initiation astronomique, à des cérémonies rituelles (cupules) ou sacrificielles (bassins ou écuelles) ? Bien des auteurs se perdent en conjecture sur leur signification mais situent leur origine au Néolithique (entre -5000 et - 2500 avant JC), période de la préhistoire marquée par de profondes mutations techniques et sociales, liées à l'adoption par les groupes humains d'une économie de production fondée sur l'agriculture et l'élevage et impliquant le plus souvent une sédentarisation. Les principales innovations techniques sont la généralisation de l'outillage en pierre polie. La pierre de Feissons sur Salins est d’une qualité et d’une richesse exceptionnelle.

Situé à 1260 m d’altitude, on y trouve la Mairie, un bar/restaurant et un gite de séjour. Il est possible d’y visiter l’Eglise St Maurice (Baroque), de découvrir la pierre à cupules et d’arpenter les sentiers de randonnées.Les habitants de Feissons sont appelés les Feissonnais. Feissons dérive probablement du latin fagus = hêtre. C'est un augmentatif de faisse, désignant ainsi un lieu où il y a un gros hêtre. En Savoie, le hêtre est appelé fayard. Dans les documents du Moyen Age, le nom est orthographié Feyssonis ou Foissé. Le territoire est exposé au sud en forme d'éperon dominant la cuvette de Moûtiers (Croix de Feissons, 1 503 m et l'aval de la vallée de Bozel, au-dessus de l'abrupt couvert de taillis qui surplombe la route de Melphe aux Frasses - ancienne route provinciale -. Ce belvédère, permettant de découvrir les quatre vallées qui confluent à Moûtiers, explique peut- être la présence à la Charpine, à l'ouest du Villard, d'une pierre gravée, comparable à celles de la vallée des Merveilles dans le Mercantour et du Val Camonica en Lombardie. La paroisse de Feissons fut en 1140 rattachée à l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune et on ne sait pas quand prit fin cette dépendance. Dédiée à saint Maurice, l'église actuelle date du milieu du XVIIIe s. Malgré l'exiguïté du territoire, le cheptel, en 1561, était assez nombreux : 110 vaches, 21 moges, 29 mogeons, 13 veaux, 77 chèvres et 370 moutons. A cette époque, la présence de 3 bœufs de labour marque une certaine importance de la culture. L'exposition favorisait celle des céréales.