CIRCUIT DE DECOUVERTE DE VARENNES-SUR-AMANCE

L'église Saint-Gengoulph, autrefois prieurale et paroissiale, date de la fin du 13e siècle. Elle a subi de nombreuses réfections (voûtes en 1675), et des transformations et agrandissements au 19e siècle (choeur, double transept, clocher, façade, dernière travée). Son mobilier est daté du 1e siècle également à l'exception de statues des 16, 17 et 18e, et d'un tableau du 13e représentant St-Gengoulph. Les verrières sont de la même facture que les vitraux de la chapelle du même nom. L'église est inscrite sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 23 décembre 1925. A noter : peintures murales du peintre local Jean-Pierre Jourdheuil dit "Télémaque" (1826-1887). Autodidacte, "Peintre de talent n'ayant jamais eut de maîtres" comme l'indique son épitaphe gravée sur sa tombe.

Ce petit monument d'architecture gothique fut bâti en 1540 par François de Montarby, prieur du prieuré Saint-Gengoulf. On remarque ses armes sur le linteau de la porte d'entrée ainsi qu'aux clés de voûte. Construite à l'emplacement d'une source dédiée à ce saint local, la chapelle l'intégra dans sa construction. On peut ainsi encore voir la source lorsqu'on se rend dans la crypte du sanctuaire. La légende locale raconte que Saint Gengoulf serait né au VIIIeme s. à Varennes sur Amance. Ce riche seigneur, au retour d'une guerre, soupçonne son épouse Ganéa de l'avoir trompé. Pour prouver son infidélité, il lui fait plonger le bras dans l'eau d'une source qu'il avait miraculeusement fait jaillir. La source se mit alors à bouillir et la peau de la belle se détacha comme un gant, prouvant sa culpabilité. Gengoulf quitta alors son épouse pour se retirer dans un ermitage. Son épouse furieuse envoya alors son amant assassiner Gengoulf. L'amant fut punit par la puissance divine d'une mort quasi subite tandis que la femme infidèle tomba malade. Le tombeau de Gengoulf devint un lieu de pèlerinage. Il était invoqué pour l'union des ménages et devint le patron des maris trompés. A noter : haut relief en pierre, statue de Bernard de Molesme, et vitraux de même facture que ceux de l'église Saint Gengoulph.

La reconstruction des bâtiments du prieuré de Varennes-sur-Amance est attribuée au prieur François de Montarby vers 1540 formant ainsi un très jolie ensemble du style de la première Renaissance. La porte bénéficie ainsi de pilastres ornés de losanges et de chapitaux. L'escalier quant à lui est rare en raison de ses dimmenssions hors normes : 194 cm de hauteur de porte, entre 140 et 190 cm de largeur des marches (escalier polygonal) et 20 marches par étages. De même, les fenestrons sont ici de véritable fenêtre puisque mesurant 95cm par 60 pour le premier et 81 cm par 60 cm pour le deuxième (la moyenne étant généralement de l'odre de 50 cm par 40). Le dessous des marches est semi-arrondi, ce qui dénote une influence comtoise ou lyonnaise. Le caractère seigneurial du prieuré et de son escalier s'explique par le cumul des fonctions (chanoine de la cathédrale de Langres et prieur de Varennes-sur-Amance) de François de Montarby, qui percevait donc suffisament de ressources pour financer cette construction. A l'intérieur, les hauteurs sous plafond et l'immense cheminée Renaissance encore en place confirme la necessité d'un important financement.

Cette maison présente des tourelles de plan carré. Lorsque la pierre est abondante comme c'est le cas sur le Pays de Langres, son utilisation prévaut par rapport au bois. Cela donne parfois d'élégantes demeures flanquées de tourelles qui peuvent aussi être de plan polygonal ou circulaire. Pas de visite : site privé visible uniquement de l'extérieur.

Belle croix en pierre située à la sortie nord du village, au croisement de trois routes. La croix Plubel est un monument de donation où se déroulaient autrefois les "rogations" qui consistaient à réciter des prières publiques pendant les processions organisées par le clergé trois jours avant l'Ascension pour placer les récoltes sous protection divine. Deux marches permettent d'accéder à un socle carré qui supporte un piédestal à quatre face. Trois face sont décorées de rosaces alors que la quatrième comporte l'inscription " Erigée par Marc Leopold Plubel - 1834". Une corniche moulurée sert de support à une base cubique sur laquelle repose une colonne cylindrique avec, en son milieu, un anneau à décor floral qui se termine par un chapiteau finement décoré de motifs floraux. Une croix, avec des a-bout cylindriques, surmonte l'édifice avec une rosace à l'intersection de la hampe et des croisillons.

Croix en pierre placée, comme la plupart des croix de chemin, en bordure de route. Autrefois, ce type de croix constituait une sorte de limite cadastrale au-dela de laquelle aucune construction ne devait se trouver. Au-dessus d’un piédestal à corniche surmonté d'un cube, s’élèvent une base de colonne puis une colonne nue légèrement galbée comprise entre deux collerettes qui se termine par un chapiteau mouluré. Au-dessus, se dresse une petite croix de pierre avec une roue solaire gravée au croisement de la hampe et des croisillons.

Croix de chemin, en pierre placée, qui autrefois constituait une sorte de limite cadastrale au-dela de laquelle aucune construction ne devait se trouver. L'ensemble du piédestal quadrangulaire, surmonté d'un cube, repose sur un socle carré. Une colonne galbée, comprise entre deux colerettes, se termine directement par une croix ouvragée dans laquelle s'inscrit une seconde croix.