Arvieux en gravel - Furfande, chalets au cœur de la montagne

L’altitude n’effraie pas les hommes. À près de 2300 m, ils ont pu établir au cœur d’une montagne sauvage les chalets de Furfande qui, depuis des siècles, vivent au rythme de l’estive.

1 – ArvieuxDepuis Arvieux, je me suis empressé de découvrir la montagne de lumière en automne. Fin septembre, la terre exalte ses dernières odeurs de l’été. En dépit de son altitude élevée, la montagne du Queyras a le charme de la montagne pastorale et de son accessibilité. Un itinéraire plutôt indiqué en dehors des périodes d’estive : en été, la présence de troupeaux implique d'adopter les bons gestes. 2 – Torrent de l’Izoard Je rejoins « le torrent de l’Izoard » (1546 m) qui offre une vue sur le val d’Azur. Dès le mois de septembre, Arvieux retrouve son calme : les mélèzes d’or et les pins d’émeraude inondent la vallée endormie. Ces couleurs magnifient la montagne du Queyras : sans doute l’une des plus belles saisons pour apprécier toute la beauté du massif.3 – Cabane du Plan du VallonJ’emprunte la piste carrossable menant vers le col de Furfande. Passant par « la cabane du Plan du Vallon » (2050 m), l’ascension est soutenue : je suis sur une route de col inconnue des cyclistes mais ô combien redoutable ! 4 – Col de Furfande Au sommet, je distingue les alpages qui se sont vidés des brebis et des vaches qui rythmaient l’estive. Les bêtes sont redescendues et se calfeutrent déjà comme les hommes qui attendent un hiver en devenir... Durant l’été le respect des troupeaux demande de descendre de mon destrier. 5- Chalets de FurfandeDe la crête, j’aperçois la montagne pictée d’une myriade de chalets de pierre et de bois qui s’égrènent au gré des douces ondulations de l’alpage, « les chalets de Furfande » (2293 m) que je ne rejoindrai pas à vélo. Je profite du paysage en admirant les parois calcaires des pics du Béal Traversier et des Chalanches. 6 – Arvieux À 2500 m d’altitude, en ce début d’automne, le vent d’est a forci et annonce déjà les premières neiges : je ne m’y attarde guère et j’entame le retour par le même chemin. Un jour plus tard, la montagne se couvrait de son manteau immaculé…