Le port de Binic, entre pêche et tourisme

La digue de la Banche, édifiée en 1931, recevait la ligne de chemin de fer départementale et sa gare jusqu'en 1956. Elle offre un panorama sur la colline des Bernains. Sa création a permis d'assécher un marais sur lequel s'installèrent des activités industrielles, réparation navale ou tannerie, qui profitait de la desserte ferroviaire. Une architecture modeste de petites maisons en schiste, pour les artisans qui travaillaient dans cette zone artisanale, borde l'ancien cordon dunaire.

Avant la création de la digue de la Banche, la colline des Bernains bordait le delta de l'Ic. Un établissement gallo romain s'était établi sur cet éperon rocheux qui contrôlait l'entrée du fleuve.

En 1921, Binic fut classée station balnéaire. Les hôtels qui se construisirent présentent un souci esthétique : polychromie, céramiques, briques (ici provenant de l'ancienne briqueterie de Binic) promet aux touristes un joyeux séjour balnéaire.

Au 19e siècle, un chantier naval s'installa ici pour construire des navires terre-neuviers. Après la fin de la Grande Pêche, en 1951, le chantier naval fut détruit.

Construite à partir de 1830, elle permet une vue imprenable sur les maisons d'armateurs. La Grande Pêche à Terre-Neuve  a débuté à Binic à la fin du Moyen-Age. Les armateurs qui s'enrichirent grâce au commerce de la morue firent construire ces grandes demeures néo-classiques inspirées des malounières.

Contruite en 1966, elle permit de mettre le port en eau profonde et de développer l'activité de plaisance.

Construits entre 1882 et 1884, ces petits bâtiments utilitaires comprenaient le logement du gardien du fanal, le bureau du port et des magasins et ateliers.

Construite entre 1846 et 1855, cette jetée de 315 mètres de long porte en son extrêmité un phare de 12m de haut avec une portée lumineuse de 6 miles nautique. 

Le nom du Rocher Couturier rapelle l'habitude de coudre les voiles sur ce rocher. Le petit bâtiment endessous est la guérite des douaniers.

Touristique à partir de 1906, cette plage fut reliée au quai Surcouf par un tunnel à la suite de travaux réalisés par l'armée allemande d'Occupation.

Cette plaque est le dernier témoignage des greniers à sel qui se trouvaient sur ce quai de la fin du 19e siècle à la seconde moitié du 20e siècle. Le sel qui servait à saler les morues pêchées à Terre-Neuve provenait du Potugal.

Spectaculaire sans ostentation décorative, les maisons d'armateurs respectent l'organisation néo-classique des façades : symétrie, fronton, oculus.

Il fallait beaucoup d'eau pour approvisionner les navires qui partaient pour Terre-Neuve. Peut-être cette fontaine du 19e siècle avait elle cette fonction.

Les plus anciennes maisons de la ville se trouvent autour de l'église. Une implantation à l'abri de la mer, de ses vents et de son humidité. Certaines dates inscrites sur les façades en témoignent, même si les bâtiments eux-mêmes ont pu être remaniés.

L'Hotel de Ville a été construit de 1873 à 1875 à l'emplacement de l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bon Voyage. Le rez de chaussée abritait le marché. La maison à l'arrière était celle de Le Saulnier de Saint Jouan, corsaire et armateur, cousin de Surcouf, qui fut maire de la ville à la création de la commune, en 1821.

La partie la plus ancienne du port, datant de la première moitié du 19e siècle, se trouve le plus en amont de l'Ic, le fleuve qui a donné son nom à la commune.