Cailloux-sur-Fontaines - Retour aux Sources

Le naisoir est un grand bassin rectangulaire d’environ 20 m par 5 m, qui servait à rouir le chanvre. Le terme de naisoir étant répandu dans tout le Lyonnais, le dictionnaire retient plutôt rouissoir ou routoir.Le chanvre servait à fabriquer des tissus, des sacs à patate et des cordages Le Moulin des Prolières était un puissant moulin à blé, eonstruit de 1808 à 1811 et resté en activité jusqu'en 1973. Autrefois, les habitants l'appelaient Moulin Pidoux, du nom du dernier meunier à l'avoir exploité. L'aqueduc desservant ce moulin était alimenté par les nombreuses sources visibles dans le bois situé sur l'autre versant. Le moulin à huile situé en aval sur la route était lui aussi alimenté par un canal re-cueillant l'eau des mêmes sources.À Cailloux, comme dans beaucoup d’endroits en France, on cultivait le lin et le chanvre, qui fournissaient des fibres textiles de bonne tenue. Pour extraire les fibres, il fallait éliminer la partie charnue des tiges par fermentation. Les tiges, récoltées en fin d’été et au début de l’automne, étaient plongées dans l’eau pendant une semaine à quinze jours suivant leur épaisseur, puis séchées, broyées et enfin peignées : restaient alors les fibres désirées. Suivant leur finesse, les fibres servaient à fabriquer des cordes, de la ficelle, des sacs, ou de la toile.Le naisoir de Cailloux, rattaché au château, a été construit avec soin, en pierre de Couzon. Difficile à dater en l’absence d’élément caractéristique, il remonte probablement à la fin du XVIIIème ou du début du XIXème siècle.

Avant l'arrivée de l'eau dans les maisons en 1912, les habitants de Cailloux-sur-Fontaines s'approvisionnaient dans des puits collectifs. Le château de Noailleux a pourtant bénéficié de l'eau courante un siècle plus tôt! Le mérite en revient à son propriétaire, Nicolas Fay de Sathonay, connu pour avoir été maire de Lyon de 1805 à 1812. Pour améliorer le confort de vie du château et arroser ses jardins et vergers, il fait installer un bélier hydraulique. Cette ingénieuse machine per mettait de faire remonter l'eau des sources jusqu'au château. En 1807, un débit de 17 litres par minute a pu être mesuré au niveau du château, une prouesse pour l'époque!Une innovation d'avant-gardeAu début du XIX", le bélier hydraulique était une innovation très récente. Seuls les esprits curieux et les plus privilégiés pouvaient se l'offrir. Il a été imaginé en 1792 par Joseph Montgolfier, célèbre pour l'invention de la montgolfière avec son frère Jacques. L'installation faite au château de Noailleux a dans un premier temps exploité l'eau d'une source. Plus tard ,elle a été remplacée par une roue qui activait une pompe traditionnelle. Les eaux collectées en contrebas se répartissaient ainsi entre le naisoir et le canal alimentant les moulins de la vallée. Notez qu'au XIX siècle, le sens du courant était inversé dans ce canal: il a été modifié lors de construction du stade.

Ce puits, datant du XVIIème siècle, doit son nom à sa silhouette originale en forme d’obus.Sa position à un carrefour montre qu’il s’agissait d’un bien commun utilisé par l’ensemble du quartier.On y trouvait de l’eau à une trentaine de mètres de profondeur.Ces puits constituaient la seule source d’eau pour les habitants des fermes et hameaux des environs

Le ruisseau des Vosges alimentait 8 moulins. L'ensemble des 3 vallons des Échets, des Vosges et du Ravin totalisait 28 moulins! Ces moulins produisaient surtout de la farine à partir des céréales cultivées sur les plateaux agricoles fertiles. Mais certains moulins fabriquaient de l'huile à partir de cultures locales (colza, noix, chanvre...) ou servaient à scier le bois.Au XVe siècle, il y a même eu un moulin à papier sur la commune de Rochetaillée-sur-Saône. Le Moulin des Prolières était un puissant moulin à blé, construit de 1808 à 1811 et resté en activité jusqu'en 1973. Autrefois, les habitants l'appelaient Moulin Pidoux, du nom du dernier meunier à l'avoir exploité. L'aqueduc desservant ce moulin était alimenté par les nombreuses sources visibles dans le bois situé sur l'autre versant.

Le lavoir de Cailloux-sur-Fontaines a été construit en 1843 près de la source du Pionnay qui rejoint le ruisseau des Vosges à la hauteur du chemin des Eaux.. Le lavoir était surtout utilisé pour rincer le linge. Cette opération réclamait une eau propre disponible en grande quantité. Il fallait donc un cours d'eau ou une source à proximité. Le lavage proprement dit, qui ne nécessitait que peu d'eau, pouvait être effectué à la maison.Le lavoir a été restauré en 1996.Tout comme le puits, le lavoir était un lieu de rencontre et de convivialité fréquenté essentiellement par les femmes. Tout en s'activant, les lavandières échangeaient des informations et pouvaient aborder les problèmes du village ou de leur vie quotidienne. C'était un espace public très vivant et animé, mais aussi un lieu réputé de médisance. On disait souvent autrefois qu'au lavoir, on lave le linge, mais on salit les gens!

Arraché aux Alpes, près de Chamonix, véhiculé par les glaciers de l'Arve, puis du Rhône, un bloc erratique de 150 tonnes est venu s'échouer à Cailloux, voici 140.000 ans, à l'est du Guillon où il sera progressivement recouvert de less.En 1989, n'apparait plus qu'une mince calotte de granite porphyroïde émergeant du sol. Connu des chasseurs, il fut dégagé lors des travaux de construction de l'A46 et déplacé jusqu'aux Petites Terres.L es périodes glaciaires de l'ère quaternaire sont au nombre de quatre, à savoir, du plus lointain au plus proche: le Günz, le Mindel, le Riss, et le Würm.Le voyage de la Pierre Vieillette a eu lieu pendant le Riss (200.000 à 130.000 Bp.).Le 26 juin 1989, à 19h50, la Pierre Vieillette pénétrait dans les Petites Terres pour y être sauvegardée. Elle devint un but de promenade apprécié des Cailloutains. Ce bloc majestueux, témoin d'époques révolues, qui avait parcouru des centaines de kilomètres et traversé les millénaires, a été malencontreusement détruit le 23 avril 2010 lors des travaux d'élargissement de l'A46:Les blocs présentés ici, issus de la pierre d'origine, témoignent de ce que fut la Pierre Vieillette.

En marchant sous les platanes de l'avenue du 11 novembre, nous suivons sans le savoir le ruisseau des Vosges. Ce ruisseau, à l'origine du vallon des Prolières, prend sa source en remontant l'avenue, un peu plus haut que l'église.Il a été recouvert dans sa partie haute pour laisser la place à la route et aux habitations, et répondre aux besoins d'aménagement du village. Au niveau de la mare, l'ancien cours du ruisseau est alimenté par la source de Montjeux.Il disparaît de la surface dans une canalisation souterraine pour réapparaitre au niveau des terrains de tennis sur la route des Prolières.