Vers la Vallée-Foulon, un village porté disparu...

Erigé en 1927 "à la vaillance de la jeunesse française", le monument évoque la mémoire des jeunes recrues de 1814 qui portaient le nom de l´Impératrice (Marie-Louise) en y associant celle des Bleuets de la Grande Guerre, jeunes soldats de la classe 17. Le groupe en bronze, sculpté par Maxime Real del Sarte, représente un soldat de la garde impériale coiffé d'un shako ainsi qu'un poilu de 1914-1918 supportant tous deux une couronne de laurier en symbole de gloire. Ce monument commémore donc à la fois la bataille livrée par Napoléon sur le plateau de Craonne en mars 1814 et les combats de la Grande Guerre, cent ans plus tard, au même endroit... Pour info, sachez qu'il existait avant-guierre un autre monument - aujourd'hui totalement disparu - et probablement édifié en 1904 en souvenir de la bataille de Craonne du 7 mars 1814.Il se présentait sous la forme d'un simple obélisque, et avait été dessiné par l’architecte Georges Ermant (également sénateur-maire de Laon).

Lorsque débute la Première Guerre, La Vallée-Foulon est un hameau rattaché à la commune de Vauclerc, de l'autre côté du plateau du Chemin des Dames.mais très vite il se trouve sur la ligne de front, et ne cessera d'être pilonné. Ce que vous voyez actuellement est le dernier vestige restant des lieux, le lavoir.En 1923, le hameau sera définitivement rattaché à la commune toute proche d'Oulches, pour former la nouvelle entité d'Oulches-la-Vallée-Foulon...

En 2007 fut inauguré cet ensemble monumental composé de neuf figures de bois calciné d'une hauteur de 6 mètres chacune, intitulé Constellation de la douleur et situé à proximité de la Caverne du Dragon. De ce fait, il est librement accessible chaque jour. Il fut créé par le sculpteur rémois Christian Lapie, et commémore le sacrifice de milliers de soldats africains - originaires des pays désormais appelés Mali, Sénégal, Guinée, Burkina Faso, Bénin ou Niger - tous regroupés sous l'unique vocable de tirailleurs sénégalais, enrôlés sous le drapeau français et tombés sur ces pentes du Chemin des Dames lors de l'offensive Nivelle en 1917...

Cette sculpture imposante (près de 4 mètres de hauteur) est devenue emblématique du Chemin des Dames. Elle fut créée par le sculpteur Haïm Kern (1930-2024) à l'occasion du 80e anniversaire de l'armistice de 1918 afin de donner un visage « à ces anonymes qui ont ici abandonné leur futur »*. Elle sera d'abord inaugurée sur le plateau de Californie à Craonne par le Premier Ministre Lionel Jospin en novembre 1998, avant d'être une première fois vandalisée un an après, puis de nouveau en 2006.Elle sera restaurée mais volée définitivement en août 2014. Celle que vous voyez de nos jours a été refondue et déplacée sur la terrasse de la Caverne du Dragon... * dixit Haïm Kern in 14/18 Aujourd’hui/ Heute, éd. Noesis, Publication de l’histoire de Peronne, mai 1999

Le Centre d’Accueil du Visiteur est une passerelle entre le passé, le présent et l’avenir : table numérique XXL, frise chronologique géante interactive, images d’archives et témoignages vous racontent l’histoire de la vie des milliers de combattants plongés dans les combats les plus terribles de la Première Guerre mondiale. La Caverne du Dragon, carrière devenue caserne souterraine pendant la Grande Guerre, présente quant à elle aux visiteurs de nombreuses galeries, témoins du passage des soldats. Chapelle, postes de secours et de commandement, no man's land témoignent de façon émouvante de la vie de ces hommes, français ou allemands, ayant vécu, combattu et parfois cohabité dans l'obscurité du lieu. À retenir : vous pourrez retrouver sur place une librairie spécialisée, un espace Boutique et un accueil touristique, mais aussi un espace d'exposition à ne pas rater et en résonnance avec ce circuit, car vous y découvrirez jusqu'au 31/08/25 l'expo intitulée Hurtebise 1914, dans les ruines de la Grande Guerre...