Tronçon 1 de la boucle "Les paysages cachés" (80 km)
Cette boucle de randonnée couvre un territoire très prisé par les randonneurs, à savoir l'Ardenne luxembourgeoise entre Clervaux, Kautenbach et Wiltz. En reliant Wiltz à Clervaux par la partie Ouest de l'Éislek, le public pourra découvrir une région peu connue, à l'abri des regards, où se dévoilent à chaque instant de magnifiques paysages cachés.
16 km
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max. 425 m
min. 256 m
680 m
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Accessibilité | ||||
Style : Randonnée Publics : Randonneurs occasionnelsRandonneurs aguerrisPersonnes âgées Thématique : Patrimoine |
Kautenbach, petit hameau de 103 habitants (2010) accueille le départ de la boucle. Il s’est développé au point de confluence entre deux rivières : la Wiltz et la Clerve. La gare de Kautenbach a été construite dans le fonds de la vallée de la Wiltz. Ses deux embranchements assuraient la liaison avec la Belgique La ligne vers Bastogne, construite en 1888, a été abandonnée en 1967 et le troncon Kautenbach-Wiltz modernisé. Une curiosité particulière est le tunnel de la ligne vers Gouvy, qui passe exactement à l’emplacement d’un tunnel fluvial prévu dans le cadre des travaux pour le canal Meuse-Moselle, jamais réalisé.
Plusieurs points de vue s'ouvrent sur la vallée de la Wiltz, véritable rivière fédératrice de cette partie de l'Eislek. En effet, la Wiltz prenant sa source près de Bastogne, draine les ruisseaux sur la partie Ouest de l'Eisleck du Nord. La Woltz (Clerve), quant à elle, prenant sa source près de Huldange, draîne les ruisseaux de la partie centrale de l'Eisleck du Nord. A Kautenbach, les deux rivières se rejoignent, avant de se jeter quelques méandres plus loin dans la Sûre. Les toponymes Wiltz ou Woltz se retrouvent plusieurs fois, notamment en Belgique où deux affluents portent le nom de "Woltz" avant de changer de patronyme au passage de la frontière. L'origine du nom serait celtique et proviendrait de "Bialt", qui selon les sources signifie "eau", "habitation près de l'eau" ou "gué".
En bordure de la plaine alluviale, s’emboîtant les uns dans les autres, les blocs rocheux forment par endroit de splendides affleurements rocheux. Le long d'une pente impressionnante, le sentier atteint le plus beau point de vue sur la vallée sur un promontoire rocheux.
Merkholtz est un hameau qui faisait partie de la paroisse du Kiischpelt, l'église paroissiale de Pintsch se trouvant à plus de 5 km! Le village apparaît collé au flanc du versant et se concentre autour de son église et des deux axes d'accès. Merkholtz ne dispose que d’un simple point d’arrêt de chemin de fer (situé à proximité du moulin de Merkholtz, à plusieurs km du village).
La carrière de l’État, située environ un kilomètre pen amont de la halte de Merkholtz,en direction de Wiltz, reçut en 1907 sa propre voie de raccordement. En 1916, deux autres carrières des proches environs étaient également munies d’un raccordement aux chemins de fer. Ces embranchements étaient mis hors service à la fin des années 50. ATTENTION; le chemin longe les carrières en haut de leur versant abrupt !
Le ruisseau Kirel forme avec ses affluents un réseau hydrographique affluent à la Wiltz qui draîne les eaux de parties de plusieurs communes : Wincrange, Eschweiler, Clervaux et Kiischpelt.
Weidingen est un petit hameau de Wiltz. A l'heure actuelle il ne se démarque plus dans la surface urbaine de Wiltz, mais possède encore quelques endroits de charme comme la rue qu'emprunte le sentier.
A partir de 1908, la ligue nationale contre la tuberculose évoquait la construction d'un sanatorium à Wiltz sur le site appelé "Kaul" et suite au don généreux de Jean Léopold Isidore Richard, riche tanneur de Wiltz. Le sanatorium devait s'intégrer dans un grand parc de 64 hectares. Pour de multiples raisons (première guerre mondiale, accès à l'eau potable du site, etc.), les travaux sur le site n'ont pu être commencés qu'en 1916 pour s'arrêter peu après le décès de son fondateur et mécène, la ligue nationale ayant entre temps choisi un autre site. Dans un des coins les plus accueillants de Wiltz, les ruines des fondations subsistent, envahies d'arbres et de buissons.
Au bout de la première étape se situe Wiltz - la capitale secrète de l'Ardenne luxembourgoise. "Villa quae vacatur Wils" (782-783), c-à-d les habitations près d'un passage de l'eau : c'est près du gué, que les romains ont installé les premières fondations de ce qui allait devenir une ville de plus de 3000 habitants. Sur le même site a été construite l'église de Niederwiltz. La situation de passage assurait la croissance du village dans la vallée jusqu'au 13ème siècle. Les seigneurs de Wiltz décidèrent alors de construire un nouveau château sur le promontoire rocheux, autour duquel s'est développée la ville-haute, une ville autonome en matière de marché et de justice.