- Longer les quais jusqu’au port de plaisance puis remonter au nord vers la pointe du Cardinal (corps de garde datant de 1861). En cas de grande marées les quais peuvent être submergés. Il faut alors emprunter la rue du Canon qui passe au-dessus. Beau point de vue sur la côte nord-est.
- Poursuivre vers l’ouest pour retrouver la petite plage de Port Puce (ou Port Puns : port du puits). La lande est ici omniprésente. Le sentier suit les sinuosités, plonge vers la petite plage de Bordery, s’élève vers un promontoire pour descendre 200 m plus loin, en traversant le flanc d’une dune fossile, jusqu’à la plage de Deuborh (anses barrées par un retranchement du XVIIIe siècle).
- Le terrain est maintenant peu accidenté, coupé cependant par trois valleuses. Au passage, remarquer les hortensias bleus en bordure d’une propriété privée. Franchir la crique de Port Penhoët. Après avoir contourné par l’intérieur une maison blanche aux tuiles rouges (l’atelier de Clairin, peintre et ami de Sarah Bernhardt), on parvient à la pointe des Poulains. Face à la côte ouest, le fortin de Sarah Bernhardt (corps de garde datant de 1859).
- On peut accéder à l’île des Poulains à marée basse et en faire le tour (phare érigé en 1868, portée 23 miles). Prendre ensuite la D25 sur 400 m environ. Sur la droite, le sentier rejoint la côte sauvage au niveau du golf.
- Suivre la pente en longeant le terrain de golf puis, après être passé devant le puits de Baguen-Hir, on découvre la perspective qu’offrent les anses de Ster-Vras et Ster-Ouen.
- En face, le promontoire de Koh-Kastel (Vieux-Château) (réserve ornithologique). Descendre vers la plage de Ster-Vras, ne pas la traverser, mais remonter à gauche le chemin jusqu’au village de Bortifaouen.
- Traverser le village de Bortifaouen. À la route, tourner à gauche et prendre le premier chemin à droite (itinéraire
vélo) puis suivre à gauche la petite route jusqu’à Bordery. Prendre la première route à droite avant le village de Bordery, pour rejoindre le haut du bourg de Sauzon.
Au mois d’août 1894, Sarah Bernhardt découvre Belle-Île et s’en éprend. Quelques mois plus tard, elle achète à la pointe des Poulains un ancien corps de garde désaffecté et décide d’en faire une maison de vacances. Elle acquiert les terrains environnants et multiplie les constructions, jusqu’au jour où, en 1909, elle peut acheter à proximité un « château », le manoir de Penhoët, construit quelques années plus tôt. Elle le transforme intérieurement, crée des fontaines et des cascades dans le parc qu’elle aménage, et y séjourne presque chaque été jusqu’en 1922. Durant ses séjours à Belle-Île, Sarah Bernhardt vit en famille et au milieu de nombreux amis écrivains, peintres et musiciens. Elle se préoccupe du sort des Bellîlois qui l’adoptent vite et la nomment « Madame Sarah ». Elle vient en aide aux pêcheurs, aux pauvres, aux autorités locales, à l’église de Sauzon... Après la mort de la tragédienne en 1923, le domaine est vendu et le manoir détruit par les troupes allemandes en 1944. Aujourd’hui, le Conservatoire du Littoral, nouveau propriétaire du domaine, a réhabilité le site. La muséographie Sarah Bernhardt et la Maison du Littoral sont ouvertes d’avril à octobre.
Le marais de Ster-Vras : Il y a 3000 ans, il s’avançait jusqu’à la plage actuelle, d’où la tourbe qui en tapisse le fond, visible en hiver et au printemps. La remontée du niveau de la mer l’a fait reculer. Pourtant, jusque dans les années 60, à l’emplacement d’une grande partie du marais actuel, des pâturages étaient exploités : leur abandon a permis la progression des roseaux.