De Bavay à Tongres, traversez la Wallonie sur un itinéraire romain. Découvrez des paysages exceptionnels et des lieux chargés d'histoire de la conquête romaine jusqu'aux batailles des siècles derniers! Prenez la route..... Des infos en plus : www.viaeromanae.eu
164 km
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max. 178 m
min. 62 m
486 m
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Style : Découverte |
Bavay était un carrefour routier important. Pas moins de sept chaussées rayonnaient au départ du forum vers les principales destinations de la Cité et de l’Empire. La colonne Brunehaut symbolise le point de rencontre des sept chaussées. Elle tient son nom de la reine Brunehaut (morte en 613) à qui on a longtemps attribué la construction des voies.
Bavay (Bagacum) a été la capitale des Nerviens pendant près de trois siècles. Elle est dotée, au Ier siècle après J.-C. de l’un des plus grands forums de l’Empire romain (240 mètres de long sur 110 de large). Les vestiges de ce forum sont découverts à partir du XVIIIe siècle. Près de deux hectares ont été dégagés mettant au jour un temple, une vaste esplanade centrale et une basilique. La reprise des fouilles et l'aménagement des abords du site réservent, sans nul doute, encore de belles surprises. Une visite au musée archéologique vous fera découvrir la vie de ce forum à travers le matériel archéologique, une simulation de reconstitution des vestiges et des nombreuses expositions temporaires. Forum antique départemental de Bavay et musée archéologique Ouvert tous les jours de 9 à 12h et de 13 à 18h. Fermé le mercredi et le samedi matin et les jours fériés. Infos : +33(0)3 59 73 15 50 – www.cg59.fr
La Bataille de Malplaquet est une des plus sanglantes de la guerre de succession d’Espagne (premier quart du 18è siècle). Le 11 septembre 1709, elle voit s’affronter les forces franco-espagnoles à une coalition anglo-hollando-portugaise menée par le duc de Malborough. Près de 200 000 hommes en armes pour une victoire finale des coalisés. Les pertes humaines sont importantes des deux côtés mais évite à la France l’invasion des coalisés.
Village frontalier. La chaussée forme ici une frontière d’état sur 5 kilomètres.
A Givry, une petite agglomération gallo-romaine s’est installée sur le passage de la voie. A l’époque tardive, un fortin a été construit juste avant le passage de la Trouille.
En mars 743 s’est tenu à Estinnes le concile du même nom, convoqué par Carloman (fils de Charles Martel) et Saint Boniface. On y débat de la moralité des prêtres, de la discipline du mariage, des vieilles superstitions païennes. A proximité (sud) se trouve l'abbaye de Bonne-Espérance.
Situé à quelques 30 kilomètres de Bavay, le vicus de Vodgoriacum constituait la première étape importante pour les voyageurs entre Bavay et Tongres. Le vicus, partiellement connu, se présentait comme un village-rue de part et d’autre de la chaussée. L’occupation du lieu débute à la période augustéenne et se poursuit jusqu’au IVe siècle. C’est au IIe et début IIIe siècle que la bourgade connaît la plus grande prospérité. Un musée, installé sur le site, présente les résultats des fouilles et le mobilier récolté lors des fouilles. Musée gallo-romain et centre d’interprétation de la chaussée : Ouvert du lundi au jeudi : de 9 à 12 h & de 13 à 16 h ; du 15 avril au 30 septembre : également le dimanche : de 14 h à 18 h. www.statioromana.org
Les routes romaines étaient jalonnées de bornes appelées milliaire où les distances étaient exprimées en mille (1.5 km) ou en lieue (2.2 km). A Péronnes-les-Binche, un milliaire a été découvert au bord de la route. Il mentionne le nom d’antonin le Pieux (empereur de 138 à 161) et la distance qui le sépare de Bavay (22 milles – 25,5 km). La borne est visible au musée de Mariemont. Le Musée royal de Mariemont (prochaine à gauche) est accessible tous les jours sauf les lundis non fériés ; d’avril à septembre de 10h à 18h et d’octobre à mars de 10h à 17h. www.musee-mariemont.be
La voie est ici coupée par le canal Bruxelles-Charleroi inauguré en 1832. De l’autre côté, la chaussée se perd dans les champs.
L'exposition "Liberchies entre Belgique et Germanie. Guerres et paix en Gaule romaine" évoque le cadre géopolitique et l'histoire de l'agglomération de Liberchies, identifiée à Geminiacum sur les itinéraires anciens. Quelques 230 objets issus des fouilles archéologiques vous sont présentés accompagnés de photos, plans et maquettes pour vous révéler l'histoire de ce vicus gallo-romain. Le musée est accessible les mercredis de 13 à 17h00 et les samedi et dimanche de 14 à 17h00 ou sur rendez-vous. www.geminiacum.be
Le site de « Bons Villers » correspond à l’agglomération romaine connue sous le nom de Geminiacum. Ce vicus déployait un habitat assez dense de part et d’autre de la chaussée avec un fanum (temple), des zones d’artisanat (métallurgie, poterie, tannerie) et des thermes à proximité du ruisseau qui traverse le site. L’agglomération connaît une destruction brutale à la fin du IIIème siècle et est abandonnée au profit du site voisin du castellum. Le matériel archéologique de ce site est visible au musée de Liberchies, de Mariemont et de Nivelles.
Suite à l’abandon du site des Bons Villers, un castellum s’établit près d’un kilomètre plus à l’ouest au lieu-dit « hameau de Brunehaut ». Dès la seconde moitié du IIIème siècle, un véritable dispositif militaire est mis en place le long de la chaussée. A Taviers, tout comme à Liberchies ou Braives, un castellum est établi à cheval de la route. Il s’agit d’une construction de plan carré en palissade, entouré d’un fossé. On retrouve ces fortins à tous les 16-17 kilomètres.
L’ancienne usine Chassart s’est implantée sur la voie romaine et a causé la déviation de celle-ci. Célèbre pour sa distillerie de genièvre, l’usine a employé jusqu’à 600 ouvriers. Elle a cessé ses activités en 1968. Le site est aujourd’hui morcelé et accueille diverses activités économiques. Au-delà s'étend la zone qui a vu s'affronter Français et les coalisés (anglais - autrichiens) le 26 juin 1794. Après une journée de combat, les coalisés se replient sur Bruxelles laissant 5000 morts et blessés sur le champ de bataille.
Pour un petit détour à l'abbaye de Villers, continuer tout droit. Pour continuer vers la chaussée, tournez à droite. L'abbaye est accessible : du 01/11 au 31/03 de 10h - 17h (fermé le mardi) et du 01/04 au 31/10 de 10h - 18h (ouvert tous les jours). www.villers.be
Au lieu-dit « la gatte », à côté de la ferme de Penteville se trouvait un tumulus aujourd’hui nivelé. Cette tombe surmontée d’un tertre abritait une chambre funéraire dotée d’un riche mobilier qui permet de dater la tombe de la fin du IIème siècle (conservé au musée archéologique de Namur). Les pièces de monnaie retrouvées ça et là dans le champ ont fait naître la légende de la gatte d’or qui a donné son nom à la ferme voisine. Au-delà de ce lieu, la chaussée perd son aspect rectiligne pour un tracé plus sinueux.
Lors de la seconde guerre mondiale, c’est ici qu’eût lieu la première bataille de blindés de l’histoire. La chaussée romaine a véritablement servi d'axe à l'attaque allemande et contre-attaque française. La bataille voit la victoire de l’armée française qui permet de retarder l'avancée allemande vers la France. Une table d'orientation présente la position des forces en présence, juste en face du RAVel Ligny-Gembloux.
Baudecet, de taille plus modeste que les vicus voisins de Liberchies ou Braives, était une agglomération routière. Une importante activité métallurgique s’y est développée. Un fanum (temple) a été découvert au nord de la chaussée. Ce lieu de culte était fréquenté surtout au IIème siècle de notre ère par les voyageurs de la route. A proximité, les archéologues ont mis au jour une plaquette en or gravée d’un texte gaulois.
En Hesbaye, une soixantaine de tumulus sont toujours visibles. Erigés entre la fin du 1er siècle et le début du 3è siècle de notre ère, ces monuments funéraires ne devaient pas manquer d’attirer l’attention des voyageurs de la voie romaine. Le tumulus d’Hottomont est particulièrement bien conservé. Il abritait la tombe d’un riche personnage de la région. Son nom vient de l’idée que le tertre aurait abrité la tombe d’un général romain du nom de Othon. D'un diamètre de plus de 50 mètres pour une hauteur de 10 mètres, le tertre était renforcé à la base par un mur qui contenait les terres. Les fouilles archéologiques n'ont pas livré beaucoup de matériel, le tumulus ayant été pillé anciennement.
Le 23 mai 1706, la bataille de Ramillies éclate dans le contexte des guerres de successions d’Espagne. Les troupes franco-bavaroises du duc de Villeroy font face aux troupes alliées dirigées par le Duc de Malborough. L’armée française est rapidement défaite et enregistre des grosses pertes humaines. Peu après, les villes de Louvain, de Malines et Bruxelles tombent rapidement aux mains des alliés.
Saint Donat, soldat romain du IIe siècle, est le protecteur des voyageurs contre les désastres météorologiques : foudre, grêle, pluie, sécheresse. Un petit coup d’œil de plus près pour observer son habit de soldat romain.
Les Tombes du Soleil dans un petit bosquet et la Tombe de l’Empereur bordent la chaussée. Ils sont tous trois classés comme monument et site depuis 1974.
A 28 kilomètre de la capitale de la cité des Tongres, Braives est identifiée à l’étape Periciacum-Pernaco des itinéraires antiques. Le vicus s’est développé le long de la chaussée lors des trois premiers siècles de notre ère. Il couvrait une superficie de 12 hectares et se présentait comme un village-rue. Les habitats, alignés sur la chaussée, étaient pourvus de belles caves maçonnées tandis que les élévations étaient construites en bois et torchis. A la périphérie de la bourgade se dresse le tumulus d’Avennes, tombe romaine de la fin du premier siècle de notre ère. Le matériel archéologique provenant du tumulus est exposé au Grand Curtius de Liège.
« Omali mali, quo tot periere Romani ! O mâle localité d’Omal où tant de Romains ont péris ». La tradition populaire raconte que les 4 tombes regroupées seraient les tombeaux de 4 fils d’un général romain enterré, lui-même, sous le cinquième. En bordure de la chaussée, ces monuments funéraires abritaient en réalité les sépultures de riches gallo-romains. Le mobilier archéologique est conservé au Grand Curtius de Liège et aux Musées royaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles.
Les deux tumulus du Bois des Tombes sont également classés. La toponymie évoque la présence de sépulture « bois des tombe », « Plate tombe »,…
La ville romaine de Tongres – Atuatuca Tungorum- a été créée à la fin du 1er siècle avant notre ère comme chef-lieu de la Cité des Tongres. Plusieurs voies romaines y convergeaient. Le musée gallo-romain présente d’importantes collections d’archéologie gallo-romaine de la région. Découvrez la riche histoire de l’homme du Limbourg: de la Préhistoire à la fin de l’époque romaine. Vous comprendrez qu’une société ne fonctionne pas par hasard, que ‘Ce qui suit est toujours lié à ce qui précède’ a dit l’empereur et philosophe romain Marc Aurèle. Le Musée gallo-romain de Tongres est ouvert du mardi au vendredi de 9h00 à 17h00 ; les samedis, dimanches et jours fériés, ainsi que les vacances scolaires: de 10h00 à 18h00. www.gallo-romeinsmuseum.be Après Tongres, il est possible de poursuivre l’itinéraire de la chaussée jusqu’à Riemst et Maastricht.