Le Courtil des Parpaillots

Trésors naturels : Ce sentier vous permettra de traverser deux petites communes, Neufchâtel et Nesles. Mais vous passerez également la moitié du trajet au coeur d'un des plus beaux massifs forestiers du boulonais, la forêt domaniale d'Hardelot. Avec ses 888 ha de superficie, la forêt abrite une grande diversité écologique.

C'est une ancienne forêt royale devenue bien de l'Etat à la Révolution. On y trouve entre autre des plantes rares comme l'Osmonde royale ou le Rosier Pimprenelle. La faune remarquable est représentée par plusieurs espèces de chauves souris (Murin à moustaches, Oreillard roux...), la rainette arboricole ou encore le Pic Noir. Petit point supplémentaire, vous longerez la réserve biologique dirigée (RBD) de la Claireau. D'une surface de 5 ha et créée en 1982 pour protéger l'Osmonde royale (appelée aussie fougère royale ou fougère fleurie), elle offre aujourd'hui une zone de silence idéale pour la faune.

Pour la petite histoire : Le courtil des Parpaillot... que peut-il bien se cacher derrière ce nom ? Courtil : désigne en ancien français un jardin attenant à une ferme, un enclos ou un jardin champêtre, généralement clos. Parpaillot : vieux nom péjoratif donné aux protestants, appelés aussi les huguenots

Bâti au XVIème siècle, avec ses quatres tours carrées, ses toits aigus, ses belles briques rouges, le manoir de la Haye à Nesles est, dit-on, l'un des plus beaux manoirs du Boulonnais. Le 13 février 1604, le chevalier Louis de Carlier fit l'acquisition du manoir avec toutes ses dépendances. Le nouveau propriétaire était de religion protestante et la demeure devint le lieu de rassemblement des Huguenots de la région, ce qui lui valut son appellation de temple. Ce manoir est remarquable par la porte monumentale qui donne entrée sur la cour. Malgré ses différents propriétaires à travers le temps, ce manoir a conservé sensiblement à l'intérieur et à l'extérieur l'aspect qu'il avait à l'époque de la Révocation de l'Edit de Nantes (1685) : le pont levis qui donnait accès à la porte a disparu lors d'un remaniement de la cour de ferme, la grande salle (où les réunions se tenaient) s'appelle toujours le temple, et son verger (le Courtil des Parpaillots) rappelle les sinistres souvenirs de deux faits d'armes dont le château de la Haye fût le théatre en 1561 et 1572.

Aujourd'hui, le manoir s'appelle toujours la ferme de la Haye, et abrite l'Ecurie des Parpaillots.