A la découverte d'Anstaing

La chapelle Notre-Dame d’Anstaing fut érigée en 1889 grâce à une souscription des Anstinois. Elle a remplaçé la chapelle Christine tombée en ruine à proximité.

L’église Saint-Laurent a été construite au XVIème siècle à l’emplacement d’une chapelle datant du XIIème siècle. A l’intérieur une pierre tombale, sur laquelle on voit Saint Laurent présentant le défunt à la vierge, fait mention du décès du curé Brisse Leroi en 1300. Sur le fronton, la date de 1732 correspond à la restauration faite par la famille Le Maistre d’Anstaing qui possédait les terres d’Anstaing depuis 1729. Dans l’église se trouve également un magnifique tableau de la Sainte Famille offert par Napoléon III en 1867. L’église fut agrandie, en 1871, de nefs collatérales et d’une sacristie ; un mur d’enceinte fut construit en 1873 intégrant le cimetière dans lequel furent inhumés des soldats de la bataille de Bouvines. Le cimetière fut désaffecté en 1904.

La Chapelle Saint-Laurent d’Anstaing, située sur la place derrière l’église, entoure une source découverte miraculeusement par Saint Piat de Seclin, de passage dans la région. Cette source est réputée guérir les brûlures et les maladies de peau. Tous les ans au mois d’août, une neuvaine attire de nombreux pèlerins. Le pèlerinage, déjà mentionné au XVIIe siècle, a repris en 2013 et la fontaine est à nouveau accessible du 2 août au 10 août.

La rangée de petites maisons basses a été construite en 1742 et a longtemps abrité des douaniers. La dernière maison sur la droite a été utilisée comme maison commune jusqu’en 1842, date de la construction de la première maison d’école.

La Marque prend sa source à Mons-en-Pévèle et, après 32 km, se jette dans la Deûle à Marquette. C’est une frontière naturelle entre la Pévèle et le Mélantois. Longtemps très polluée par les rejets des usines installées le long de la Marque, la situation s’est aujourd’hui beaucoup améliorée grâce à d’importants travaux d’aménagement et d'assainissement.

L’ancien château, qui était entouré de douves, fut bâti par les comtes de Flandres. Ce n’était en réalité qu’une grosse ferme avec pont-levis et maisons de maître. C’était néanmoins une belle résidence entourée de jardins et de bois. Après avoir appartenu à la famille de Fiennes, il fut vendu en 1727 à Michel Le Maistre d’Anstaing, bourgeois, négociant importateur à Madrid. Décédé en 1731, c’est son fils Pierre Joseph Albert, écuyer, qui fut le dernier à l’habiter avant la Révolution de 1789. Charles, Louis, Joseph Hennion, jardinier et régisseur du château, époux de Marie Delinselle assura la surveillance du château pendant la Révolution. Suite au départ en émigration en 1792 de Pierre Joseph Albert Le Maistre, ses biens furent confisqués et vendus. Le château fut ensuite détruit vers 1804.

La plus ancienne ferme d’Anstaing longtemps appelée ferme de l’hôpital se situe à l’emplacement d’une maladrerie destinée à loger pèlerins et voyageurs. Cet hôpital avait été fondé en 1475 par Thomas Mallet, seigneur d’Anstaing et Jeanne de Lannoy, son épouse. En mars 1700, des lettres patentes de Louis XIV ordonnèrent de le fermer sous la condition d’admettre à l’hôpital Saint Sauveur, les malades indigents d’Anstaing. Les préposés furent assassinés.