Désert de Platé

Nous parlons beaucoup de changement climatique alors que la crise de la biodiversité est d’autant plus importante.Ce déclin signifie que les populations diminuent mais pas forcément que l’espèce disparaît, ce qui est moins visible. On aurait perdu 80% des populations d’insectes en 30 ans Europe (étude allemande - 2017), 68% des populations de vertébrés dans le monde en 50 ans (étude WWF-France - 2020) et 25% des populations d’oiseaux en Europe (étude parue dans la revue américaine PNAS - 2023).Nous nous acclimatons à ce déclin et ces diminutions. Il y a moins d’une génération les pare brises des voitures étaient remplis d’insectes !  Enfin, nous connaissons mal notre biodiversité qui nous fait vivre. (Alimentation, médicament, régulation de notre écosystèmes…). Il ne vous reste plus qu'à apprendre tous les points de connaissances de notre site Rando Nature.

Le Solitaire est un papillon jaune, identifiable par un petit rond blanc sur ses ailes, et souvent observé en solitaire. Comme tous les papillons, c'est un insecte doté de six pattes, de quatre ailes, et d'une trompe qu'il utilise pour se nourrir de nectar et de pollen. Avant d'atteindre son stade adulte, il passe par trois phases de vie : œuf, chenille verte vorace, puis chrysalide immobile ressemblant à une feuille.Adulte, le Solitaire se reproduit, et le mâle utilise ses couleurs attrayantes et un parfum particulier pour attirer une femelle. Les ailes du papillon ne servent pas seulement au vol : leurs couleurs effraient les prédateurs et les écailles qui les recouvrent permettent de capter la chaleur, un atout à haute altitude. Après l'accouplement, la femelle pond ses œufs sur sa plante hôte favorite, l'Airelle des marais, qui pousse en altitude. En hiver, sous forme de chenille, il entre en pause pour survivre au froid.Le Solitaire est sensible aux modifications de son environnement, et la protection de l'Airelle des marais est essentielle à sa survie. Préserver cette plante est donc essentiel.

Le projet ARBI, Activités Récréatives et Biodiversité, est un projet scientifique mené en collaboration entre Asters-CEN74, gestionnaire des Réserves Naturelles Nationales (RNN) de Haute-Savoie et l’Office Français de la Biodiversité. Ce projet étudie comment se déplacent les animaux étudiés dans le projet (Lièvre variable et Lagopède alpin) à l’intérieur et entre deux espaces à vocation différente : le Domaine Skiable de Flaine et la réserve naturelle de Sixt-Fer-à-Cheval/Passy. Son objectif est d’étudier les impacts des pressions liées aux activités humaines estivales et hivernales sur la biodiversité terrestre afin de mieux concilier les deux.Pour cela, nous mettons en place : Le suivi des Lagopèdes alpins et des Lièvres variables préalablement équipés de GPS Des analyses génétiques (à partir de fèces ramassées sur le terrain) de ces deux espèces pour comprendre les comportements Des suivis par enregistrement sonores des oiseaux et des insectes Une estimation de la fréquentation humaine sur les sites suivis

Ce plateau calcaire : lapiaz, est étendu sur 1980 hectares et particulièrement exceptionnel. Les lapiaz sont reconnaissables par leurs nombreuses rainures. Créées par le ruissellement de l’eau (glaciers et eaux de fonte) en surface, elles trahissent la présence d’un réseau karstique souterrain. Les actions combinées de l’érosion mécanique et chimique par l’eau ont engendré une extraordinaire richesse de formes. Des fissures et des rigoles pouvant atteindre un mètre de profondeur côtoient des cuvettes, des cannelures, encoches, méandre, épines, « nids de poule »… Ces micro-reliefs s’étendent sur des kilomètres et sont favorisés par la présence d’herbes, de mousses et de lichens producteurs de dioxyde de carbone, qui accélère la corrosion chimique.Prenez soin d’avoir de bonnes chaussures et de prendre le temps pour randonner sur ce plateau.