BÉDOIN - Combe de Curnier

La combe de Curnier est l’une des plus étroites du versant sud du Mont Ventoux. Par endroits, seul le passage d’un homme est possible tant la gorge est resserrée. Il s’agit d’une formation géologique typique des massifs calcaires, souvent liée à l’érosion karstique. Elle se forme lorsque l’eau de pluie s’infiltre dans les fissures du calcaire, dissout progressivement la roche et creuse ainsi des vallées étroites ou des gorges profondes.

Le jas des Landerots, jas traditionnel situé au pied du Ventoux, est un témoin précieux du pastoralisme local. Encore utilisé aujourd’hui, il perpétue une activité ancestrale. Le bâtiment, bien conservé, abrite une grande grange, une cheminée pour le berger, et un toit soigneusement entretenu, signes de son usage toujours actuel.

Sur la descente, on croise quatre essences emblématiques du Mont Ventoux : le Genévrier cade, le Chêne vert, le Pin sylvestre et le Frêne. Cette diversité reflète la transition progressive entre les influences méditerranéennes, encore bien présentes à basse altitude, et les milieux plus montagnards que l’on retrouve en s’élevant sur les pentes du géant de Provence.

Le Genévrier cade est abondant dans les parties basses et ensoleillées du massif. Cet arbuste produit de gros fruits jaune-orangé. Ses aiguilles, très piquantes, présentent deux lignes blanches sur le dessus, ce qui le distingue du Genévrier commun.

Le Pin sylvestre ne manque pas de caractère, surtout quand on le regarde de près ! Ses longues aiguilles et son tronc tordu, qui semble avoir poussé un peu dans tous les sens, en font un véritable géant des forêts méditerranéennes de basse altitude. C’est un arbre emblématique de ces paysages.

Le Chêne vert, emblème des régions méditerranéennes, a une particularité fascinante au niveau de ses feuilles. Celles qui poussent dans les parties basses de l’arbre sont souvent plus dures et dentelées, tandis que celles des hauteurs sont plus lisses et souples. Cette adaptation ingénieuse lui permet de protéger ses feuilles les plus accessibles des herbivores tout en maximisant la photosynthèse dans la partie haute, où les feuilles sont moins menacées.