Sainghin-en-Mélantois - Boucle des censes

Ce bois de 27 ha, jadis beaucoup plus vaste, abritait jusqu’au début du 17ème siècle la demeure des seigneurs locaux. Il subsiste aujourd’hui l’emplacement de l’ancienne motte féodale avec des parties de douves en cercles concentriques.

La rivière « La Marque » sépare la Pévèle du Mélantois. Prenant source à une hauteur de 50 mètres aux abords de Mons-en-Pévèle, elle serpente en remontant vers le nord pour se jeter dans la Deûle. Longue de 31 kilomètres, son nom viendrait du germain « marko » et fait référence à ses marais qui étaient exploités en portions ménagères depuis le Moyen-Âge. Les paysans sous couvert de les exploiter avaient l’obligation d’entretenir les fossés, de planter du bois et payer une redevance à la communauté, « le cens ». Longtemps très polluée par les rejets des usines installées le long de la Marque, la situation s’est aujourd’hui beaucoup grâce à d’importants travaux d’aménagement et d'assainissement.

D’origine médiévale, cette ferme qui dépendait jusqu'en 1790 de l’abbaye bénédictine de Saint-Amand a été vendue comme bien national. Les bâtiments actuels datent des XVIIème et XVIIIème siècle. Le pigeonnier-porche, décoré des initiales des anciens occupants (C.D. Charles Desfontaines et L.M. Louise Maes) date du XIXème siècle.

Ce mont de terre, manifestement créé par l’homme constitue encore aujourd’hui un mystère. Plusieurs hypothèses ont été émises : ce serait d’après les archéologues un tumulus sans doute d’époque gallo romaine. La situation de ce mont offre un beau panorama sur la campagne environnante jusqu’au Mont St Aubert (B) et quelques clochers des villages voisins.

La famille Pollet exploita plusieurs fermes de Sainghin depuis le 18ème siècle. En 1938, Jules Pollet, qui devint propriétaire de la ferme de la Noyelle dans les années 50, fit construire cette chapelle après un pèlerinage au Mont Saint-Odile en Alsace, qui lui améliora sensiblement la vue.

Ancienne ferme seigneuriale, les bâtiments datent du 18ème siècle avec encore certains éléments des façades datant du16ème siècle. Elle a appartenu jusqu’après la 2ème guerre mondiale à la famille de Diesbach. Comme la cense de l’Estrée, elle a été́ exploitée par la famille Pollet. Cette ferme familiale est aménagée en gites, chambres d’hôtes et restaurant.

Construite au 16ème siècle, elle fut restaurée après un incendie en 1971. Des fouilles alors entreprises ont révélé qu'elle remplaçait une église du 11ème, elle-même bâtie sur un site gallo-romain. Une crypte abrite les restes de plusieurs seigneurs de Sainghin.

Le porche donnait sur une cour. Le bâtiment à droite est de 1680. Au sommet du pignon, une pierre sculptée représente le blason d'un évêque de Tournai nommé par Louis XIV. Ce bâtiment a été restauré dans les années 2000, de même que le porche qui porte une copie d'armoiries dont l'original se trouve dans le Musée Lapidaire.

Construit au début du 17ème siècle, il devint la demeure des seigneurs de Sainghin. Après la Révolution, il sera la propriété de riches bourgeois. L'un d'eux fit construire un deuxième château dans le parc au début du 19ème. Très dégradé pendant la Première Guerre Mondiale, il sera démoli et le château du 17ème siècle restauré.

Elle est située sur un domaine ayant appartenu à l’abbaye de Saint-Quentin depuis le début du 12ème siècle. Ses écuries et sa grange datent du 16ème siècle. Il subsiste encore une partie des douves d’origine. Restaurée tout récemment, elle abrite aujourd’hui le Haras de Barry, une salle de réunion et 9 appartements hôteliers.

Cette ferme carrée typique de la région figure sur une gouache des albums de Croy de 1603. Elle a gardé son aspect général d’origine avec sa grande cour au carré fermée et entourée des bâtiments d’exploitation : grange, écurie, étable, cave à grains, jardin, verger, potager et son corps de logis. En 1837, Joseph Pollet, exploitant de la ferme s’installe à Roubaix et ouvre la première filature de laine peignée qui sera reprise en 1897 par son fils Charles, le fondateur de « La Redoute ».