TOURVES - Les gorges du Caramy

Cette chapelle, surplombe la commune de Tourves et les gorges du Caramy. Grâce à sa situation de belvédère, elle offre l’un des plus beaux panoramas sur la Sainte-Baume. La construction actuelle date du milieu du XVIIe siècle. La reconstruction moderne coïncide avec la mise en place du pèlerinage dédié à Saint-Probace. Ce saint était réputé pour faire tomber la pluie : en cas de sécheresse, on descendait sa statue jusqu'à l'église paroissiale, où elle demeurait jusqu'à la prochaine ondée.

De la famille des orchidées, l’Epipactis helléborine (Epipactis helleborine) mesure en moyenne entre 30 et 80 cm de hauteur et fleurit entre juin et septembre. Le genre Epipactis regroupe de nombreuses espèces d’orchidées qui fleurissent dans les sous-bois. L’Epipactis helleborine ou Epipactis à larges feuilles est une des espèces les plus communes en France. Selon une étude récente, son nectar contiendrait de l’oxycodone, un antalgique stupéfiant très puissant.

Le cours d'eau a créé un passage d'une longueur de 4,5 km à travers la roche calcaire. La gorge ainsi creusée part de Mazaugues au saut du Cabri, en amont, pour rejoindre Tourves au pont romain, en aval. Ce site bénéficie d'une incroyable biodiversité en raison des divers habitats qu’il abrite. Riche de cette diversité, il est classé en ZNIEFF de type 1 (zone naturelle inventoriée de par sa richesse faunistique et floristique) et fait partie du site Natura 2000 « Massif de la Sainte-Baume ».

Le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) vit dans les rivières, étangs et marais. Et oui, c’est un campagnol aquatique ! Avec le Castor d’Eurasie, il est le seul rongeur aquatique présent de façon naturelle en France et en Europe. Il nage et plonge de manière remarquable, se nourrit de plantes sur le bord des cours d’eau ou dans l’eau et s’abrite dans un terrier dont l’entrée est immergée. Il vit en petite colonie et n’est jamais très abondant dans un milieu naturel.

Affluent de l'Argens, le Caramy est un cours d'eau qui prend sa source sur la commune de Mazaugues à 2,5 km au-dessus des gorges. Du fait qu'il y ait de l'eau toute l'année, cette rivière comprend de nombreuses espèces terrestres et aquatiques, des libellules aux papillons en passant par les poissons, oiseaux, serpents et invertébrés. Certaines espèces qui sont des marqueurs d'une eau de qualité ont malheureusement tendance à disparaître en raison de la pollution et de la sur fréquentation de ses abords.

La ripisylve est l’ensemble des formations boisées qui se développent aux abords des cours d’eau. Elle participe à la protection des berges contre l’érosion, à la fixation des sédi­ments et à l’épuration naturelle de la rivière, empêche l’évaporation de l’eau en période de sécheresse, constitue une zone res­source et un refuge pour bon nombre d’espèces tout en leur offrant un véritable corridor écolo­gique pour leurs déplacements. Les essences qui s’y développent apprécient la fraîcheur, l’ombre et la présence de l’eau comme l’Aulne, l’Orme, le Tilleul, l’Erable et autres populations de Chêne pubescent et de Chêne vert. Une faune riche profite également de ce milieu : poissons, oiseaux, chauves-souris, insectes, etc.

Coenagrion mercuriale est une espèce d’intérêt communautaire. Cette demoiselle est adepte des petits cours d’eau à faible débit, bien oxygénés et très ensoleillés. Elle nécessite une végétation aquatique riche et propice à la ponte. Ses larves ont un développement très lent : au bout d’une vingtaine de mois et une bonne douzaine de mues, elle atteint l’état adulte (imago). Deux hivers immergés s’écoulent donc de la ponte aux premiers survols des prairies alentours.