SAINT-VÉRAN - Grand circuit de la mine

Vous trouverez ce type de fontaine dans tout le Queyras. A Saint Véran, chaque quartier possède la sienne. Fabriquées en Mélèze (bois imputrescible). Elles sont composées de deux parties : la tino et le batchas. La tino, où l’eau arrive est ronde. Elle servait d’abreuvoir pour les animaux. Les hommes venaient également y prélever l’eau pour leurs besoins personnels. Le batchas est rectangulaire. Il servait à faire la lessive.

En 1343 le Dauphin (héritier de la couronne) croule sous les dettes. Certains territoires profitent de la situation et achètent leur liberté. Cinq Escartons, dont celui du Queyras sont formés. Ils bénéficient de nouveaux droits et de nouvelles libertés. Celle de construire des canaux et ainsi de prendre l’eau des rivières pour arroser les cultures sans payer de redevance en est un exemple. Les canaux ont permis d’améliorer la production et de cultiver des zones inexploitables jusqu’alors.

Vivant dans les alpages et les prairies de montagne cette orchidée vie entre 1500 et 2500 mètres d’altitude. Elle mesure une dizaine de centimètre et à la particularité de sentir la vanille.

Les marmottes vivent en famille. La colonie est généralement composée d’un couple reproducteur et des jeunes des deux dernières portées. Toutefois le mâle peut dans certain cas avoir plusieurs femelles. Parfois un jeune mâle est aussi accepté au sein du groupe. Au printemps elles s’installent sur leur territoire, généralement des vallées alpines, bien dégagées et faciles à surveiller. Elles y resteront tout l’été à manger, jouer, se bagarrer et guetter les éventuels dangers jusqu’à l’automne.

Avec une envergure pouvant atteindre 2m80, le vautour fauve est un des rapaces les plus grands d’Europe. Il ne niche pas dans le Queyras mais y est visible régulièrement. A l’aube, les vautours quittent leurs nids en quête de nourriture. Ils se déplacent en groupe, profitant des courants aériens. C’est grâce à leur vue exceptionnelle que ces charognards trouvent leur pitance. Ils retrouvent leur nid en fin d’après-midi. Si les adultes sont sédentaires, les jeunes migrent pour l’Afrique en automne.

4000 ans en arrière les hommes préhistoriques exploitaient déjà le lieu, et une présence au temps des romains est confirmée. Dans les années 1900, tout se modernise : les wagonnets s’enfoncent dans des galeries toujours plus profondes et le minerai est envoyé dans des sites métallurgiques lointains. En 60 ans, la mine connait faillite, inondation, changement d’exploitant, guerre et asphyxie. Mais ce sont finalement les pluies de 1957 puis une explosion qui auront raison de cette entreprise.

Le mélèze est un arbre pionnier. Il s’installe sur les sols pauvres. Perdant ses aiguilles en hiver, il enrichit le substrat. Son port aéré et l’espace que laissent les arbres entre eux, permettent au soleil de percer tout en conservant de la fraicheur et de l’humidité. Ce doux mélange permet à de nombreux végétaux de se développer. Profitant de la baisse de l’activité pastorale, le mélèze recolonise les espaces autrefois exploités. Ainsi il prépare le terrain pour les autres conifères qui pourront s’implanter grâce à lui.

A la sortie de Saint-Véran, vue sur la crête de la Rousse et la Roche des Clots. En premier plan un sorbier des oiseleurs, porte son flamboyant manteau automnal.