NÉOULES - Le pilon Saint-Clément

Au XVe siècle, une chapelle vouée à Saint Jean-Baptiste est construite en ce lieu dans le quartier Ribière. Un siècle plus tard, elle est agrandie pour devenir l’église paroissiale. Elle remplaçait l’église Saint-Thomé, située dans le village fortifié du même nom. L’année 1567 gravée sur le fronton de la porte renvoie probablement à la date de son achèvement ou de sa consécration. Cette église présente une architecture sobre avec un porche de style néo-roman, datant de 1657.

Le château de Néoules est édifié en 1584 à la demande de François Blancard, coseigneur du village.  Dès le XIIe siècle, la seigneurie de Néoules est partagée entre plusieurs coseigneurs. En 1657, André d’Allard, conseiller à la cour des comptes d’Aix, originaire de Brignoles, achète toutes les parts. La Révolution mit fin à la seigneurie. De nos jours, le château appartient à plusieurs propriétaires. En 1901, une partie du mur oriental s’écroula. Reconstruit, il est toujours visible aujourd’hui.

Adossé aux massifs de la Verrerie et du Saint Clément, le village de Néoules fait face à la montagne de la Loube située de l’autre côté de la plaine arrosée par l’Issole. Le nom du village vient probablement de « Neulles » signifiant terre nouvellement défrichée. Le village de Néoules se situe au cœur du Var, sur un coteau rocheux, à une altitude de 325 m. Il est alimenté par quatre sources : Font Vieille, Font Robert, Font Gayaou et Font Marcelin.

La roche calcaire s’érode très facilement avec l’eau de pluie par un phénomène de dissolution. Cette érosion hydrochimique donne lieu à une structure géomorphologique caractéristique des milieux calcaires : le karst. Ce phénomène prend des formes très différentes en surface. Ici, on peut observer des cupules : des formes en creux sur des surfaces qui se forment au niveau des anfractuosités de la roche où l’eau s’accumule et la dissolution crée petit à petit des vasques.

Le Pilon Saint-Clément (705 m) est le point culminant des Barres de Cuers, crête calcaire s’étendant sur 6 km depuis la vallée du Gapeau. Depuis les barres, une vue magnifique s’offre à vous sur des points remarquables du département : la plaine de Néoules, le Haut Var, le massif des Maures… et même les îles d'Or !

Migrateur, le circaète Jean-le-Blanc revient en Sainte-Baume de ses quartiers d’hiver en Afrique au mois de mars. Il a un régime très sélectif : il se nourrit de reptiles et plus particulièrement de serpents. Chasseur expert, il pratique le vol stationnaire, aussi appelé en Saint-Esprit, comme le faucon crécerelle. Contrairement à d’autres rapaces qui ont l’habitude de nicher en falaise, le circaète affectionne les sommets des arbres, fréquemment des pins, où il construit son nid et ne pond qu’un seul œuf.

Du haut des Barres de Cuers, le regard embrasse un vaste panorama et… 400 millions d'années d'histoire géologique varoise. Sous vos pieds, les falaises calcaires du Jurassique moyen dominent les terrains plus meubles du début de l'ère secondaire (Lias et Trias). Au fond, le Massif des Maures et les îles sont constitués des roches plus anciennes (des schistes surtout) dont l'érosion intense à la fin de l'ère primaire (Permien) a rempli la vaste dépression intermédiaire de Cuers - Pierrefeu.

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) sont des sites remarquables par leur diversité biologique. Ces sites naissent de la volonté de freiner l’expansion urbaine. En plus de la protection, ils ont pour mission l’accueil du public et la sensibilisation au patrimoine naturel. La Verrerie de Néoules est un ensemble forestier de plus de 480 ha appartenant à un réservoir de biodiversité où l’on peut trouver des espèces remarquables comme le circaète Jean-le-Blanc ou le petit murin.