NANS-LES-PINS - Boucle des Sources de l'Huveaune

Datée de 1623, la chapelle a été érigée par la confrérie des Pénitents blancs afin d’abriter une statue de la Vierge à l’enfant qui, d’après une légende, aurait été trouvée par des bergers au sommet de la colline de Sainte-Croix. Autrefois, on sonnait la cloche (qui porte une gravure de l’archange Gabriel) pour éloigner la grêle. Au cours de la terrible épidémie de peste de 1720, le sanctuaire a servi d’hôpital de fortune.

Ce castrum fait partie des sites spectaculaires par l'ampleur des vestiges conservés. Le village médiéval de Nans était protégé par une enceinte dotée de tours de défense, de poternes fortifiées, de chemins de ronde et de fossés secs accompagnés de pont-levis. Les maisons étaient regroupées à l’intérieur de cette enceinte. A la fin du XVIe siècle, le site est entièrement abandonné, les habitants descendant dans la plaine, à l’emplacement du village actuel. Le site a été classé en 2013.

Ce chemin médiéval est lié au développement du culte de Sainte Marie-Madeleine. Il relie Saint-Maximin, où elle aurait rendu son dernier souffle, à la chapelle du Saint-Pilon. Le chemin des Roys a été ouvert en 1295, lorsque les pères Dominicains s’installèrent en Sainte-Baume. Il doit son nom aux personnalités illustres qui l’empruntèrent. Ce chemin, jalonné par sept oratoires, fut jusqu’à 1897, année de construction de la route départementale, le seul moyen de rallier Nans à la Sainte-Baume.

La Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) fait partie de la famille des orchidées. Cette plante vivace d’une quarantaine de centimètres se rencontre dans la moitié sud du territoire métropolitain et apprécie notamment les sous-bois herbacés et les pentes rocheuses ombragées. Ses fleurs d’un rose vif sont visibles entre mai et juillet. Elle est protégée à l’échelle européenne.

La ripisylve est l’ensemble des formations boisées qui se développent aux abords des cours d’eau. Elle participe à la protection des berges contre l’érosion, à la fixation des sédi­ments et à l’épuration naturelle de la rivière, empêche l’évaporation de l’eau en période de sécheresse, constitue une zone res­source et un refuge pour bon nombre d’espèces tout en leur offrant un véritable corridor écolo­gique pour leurs déplacements. Les essences qui s’y développent apprécient la fraîcheur, l’ombre et la présence de l’eau comme l’Aulne, l’Orme, le Tilleul, l’Erable et autres populations de Chêne pubescent et de Chêne vert. Une faune riche profite également de ce milieu : poissons, oiseaux, chauves-souris, insectes, etc.

Ces formations calcaires nommées tufs calcaires ou travertins sont typiques des massifs karstiques. Les eaux de l'Huveaune sont chargées en calcaire au sortir du massif de la Sainte-Baume. Celui-ci se dépose sur les pierres et fragments de végétaux qui tombent ou poussent dans l'Huveaune. Cette calcite présente dans l'eau est à l'origine de la couleur vert-bleu des eaux. Ces formations sont extrêmement fragiles et mettent des années à se former. Pour les préserver, il est interdit de pénétrer dans le lit du cours d'eau.

L'Huveaune est un petit fleuve côtier qui prend sa source ici, au cœur du massif de la Sainte-Baume. Il se jette 48 km plus loin, près de Marseille. Il s'agit en fait d'une résurgence : l'eau de pluie s'est infiltrée dans le sol et après avoir traversé le sous-sol du massif calcaire de la Sainte-Baume, elle resurgit à l'air libre.Une légende locale raconte que le fleuve est né des larmes de Sainte Marie-Madeleine. Recluse dans la grotte de la Sainte-Baume, à Plan d'Aups, Marie-Madeleine pleurait et priait pour sa rédemption.