MAUSSANE-LES-ALPILLES - Vers les Baux-de-Provence

Dans les Alpilles, l'eau est partout. Pour approvisionner l'ensemble des communes, de nombreux ouvrages hydrauliques ont été construits par l'homme. Au sein de Maussane-les-Alpilles, la situation géographique a conduit à la création d'un aqueduc pour faire passer le canal de la Vallée des Baux.

Entre vignes et oliveraies se dresse le château des Baux-de-Provence. Les vestiges les plus anciens du château médiéval des Baux remontent au XIe s. A la même date, le village compte déjà quelques rues, des maisons, en partie troglodytes (creusées dans la roche), et ses deux églises : Saint-Vincent au milieu des maisons sur l'éperon, et Saint-André avec son cimetière en pied de pente.

L'Appellation d'origine Protégée "Les Baux-de-Provence" a été obtenue pour les vins, en 1995. Elle regroupe aujourd'hui 12 producteurs qui cultivent 350 hectares de vignes sur les versants nord et sud des Alpilles, pour une production annuelle de 9 000 hectolitres. Cette production est obtenue à 85 % en l'agriculture biologique. Les producteurs ont d'ailleurs pour volonté d'inscrire cette spécificité comme critère obligatoire, de manière à devenir la première AOP de vin biologique en France.

En matère d'olives et d'huiles, l’Appellation d’Origine Protégée « Vallée des Baux-de-Provence » est aujourd'hui symbole de qualité. Elle a été obtenue le 31 août 1997 pour trois produits : les olives vertes cassées, les olives noires piquées et l’huile d’olive. Les oliviers baignés du soleil provençal produisent des huiles d’olive "Ardente" aux arômes fruités. A noter : l’huile d’olive de la vallée des Baux-de-Provence représente actuellement 30% de la production nationale !

Les baou troucas ou rochers troués s'observent depuis la piste. En levant le nez, on remarque la roche calcaire irrégulière et parsemée de nombreux trous. Ils servaient parfois d'abri troglodytique aux bergers notamment. A ce titre, il convient de préserver ce patrimoine culturel matériel.

Cet abri, creusé dans une couche de bauxite bien visible, a probablement servi à entreposer les bâtons de dynamite utilisés dans la mine toute proche. On distingue encore à l'entrée la maçonnerie d'une solide porte. On y trouve maintenant de nombreuses carottes de bauxite abandonnées là : ces échantillons de roches ont été prélevés par sondage depuis la surface pour évaluer la quantité et la qualité du minerai exploitable.

Commencée en 1868, la construction de la ligne ferroviaire Arles-Salon est achevée en 1887. En 1900, une évaluation du trafic montre que le nombre de voyageurs et de marchandises (céréales, vin, houille) est peu important. Même si la prospérité des villages a bénéficié de la connexion au réseau ferroviaire, la ligne est finalement fermée en 1950, dans un contexte favorable à la circulation routière.

Le domaine du château d'Escanin est entouré de platanes séculaires. En son sein se cache une chapelle du XVIIIe s.

Cette fresque a été réalisée, en 2014, par 35 élèves sous la tutelle de l'artiste Jean-Claude Quilici. Ce dernier est un peintre d'origine corse, né à Marseille en 1941, qui possède un atelier à Maussane-les-Alpilles. Spécialisé dans la peinture provençale, il a exposé dans les plus grandes galeries françaises, américaines et japonaises.  Il a, entre autres, réalisé une fresque de 40 m sur 4 m pour l’université de Corte, et une décoration murale de 130 m de long pour le métro de Marseille.

Ce lavoir de style Second Empire (Napoléon III), fut inauguré le 26 mars 1865, après avoir été réalisé par l’architecte avignonnais Louis Astruc. Les habitants de la commune y venaient pour faire leur lessive, en faisant un lieu de rendez-vous social important. Ce lavoir présentait pour l’époque une grande particularité : il permettait de faire la lessive debout, et non plus à genoux.