LES BAUX-DE-PROVENCE - Les crêtes de Baumayrane

D’abord appelée carrière des Grands Fonts, ce site d'exploitation de pierre de taille a cessé son activité en 1935. En 1959, le lieu est réinvesti par Jean Cocteau qui y tourne « Le Testament d'Orphée ». Puis, à partir de 1977, l'ancienne carrière est réhabilitée en haut lieu culturel, proposant des sons et lumières innovants sur les parois rocheuses. Ce site exceptionnel, désormais baptisé "Carrières de Lumières", propose une immersion au coeur des oeuvres de peintres de renom.

Le Val d'Enfer est un vallon célèbre pour ses rochers aux formes étranges, sculptées par l’érosion. On y retrouve aussi d'imposantes ouvertures creusées dans la roche le long de la route et les traces laissées par l'exploitation des carrières de calcaire. À la nuit tombante, beaucoup ont cru y reconnaître les rochers et les grottes de « L’Enfer » de Dante. Jean Cocteau, un autre grand écrivain devenu cinéaste, a tourné son « Testament d’Orphée » en 1959, dans le décor naturel du Val d’Enfer.

Dans ce petit parc du vallon de la Fontaine, se trouve le pavillon de la Reine Jeanne. Ce monument historique du XIVe s. représente un temple de style Renaissance. Commandé par Jeanne de Quiqueran, baronne des Baux et épouse d’Honoré des Martins, baron des Baux de 1568 à 1581, il a été érigé dans l’angle d’un petit jardin à la française, appartenant à leur famille. L’écrivain Frédéric Mistral a fait construire la réplique de ce pavillon pour orner son tombeau au cimetière de Maillane.

En matère d'olives et d'huiles, l’Appellation d’Origine Protégée « Vallée des Baux-de-Provence » est aujourd'hui symbole de qualité. Elle a été obtenue le 31 août 1997 pour trois produits : les olives vertes cassées, les olives noires piquées et l’huile d’olive. Les oliviers baignés du soleil provençal produisent des huiles d’olive "Ardente" aux arômes fruités. A noter : l’huile d’olive de la vallée des Baux-de-Provence représente actuellement 30% de la production nationale !

L'Appellation d'origine Protégée "Les Baux-de-Provence" a été obtenue pour les vins, en 1995. Elle regroupe aujourd'hui 12 producteurs qui cultivent 350 hectares de vignes sur les versants nord et sud des Alpilles, pour une production annuelle de 9 000 hectolitres. Cette production est obtenue à 85 % en l'agriculture biologique. Les producteurs ont d'ailleurs pour volonté d'inscrire cette spécificité comme critère obligatoire, de manière à devenir la première AOP de vin biologique en France.

Entre vignes et oliveraies se dresse le château des Baux-de-Provence. Les vestiges les plus anciens du château médiéval des Baux remontent au XIe s. A la même date, le village compte déjà quelques rues, des maisons, en partie troglodytes (creusées dans la roche), et ses deux églises : Saint-Vincent au milieu des maisons sur l'éperon, et Saint-André avec son cimetière en pied de pente.

Le domaine du Mas Sainte-Berthe est un vignoble de 40 hectares, compris dans la zone d'Appellation d'Origine Protégée (AOP) des Baux-de-Provence. Jadis « Maison aux champs » du seigneur de Mollières, le domaine a été racheté par la famille David en 1950. Passionnée par le vin, elle entreprend la conversion progressive des terres, jusqu'alors peuplées d'abricotiers. La cave a été inaugurée en 1976.

Dans les Alpilles, la majorité des oliviers n'a pas de troncs épais, mais est composée de plusieurs troncs (3-4 en général) qui poussent en cercle. Ce sont les troncs d'un même arbre, qui ont repoussé à partir d'une vieille souche recepée lors du terrible gel de 1956. A cause de ce phénomène, l'olivier de la vallée des Baux a bien failli être remplacé par de la vigne.

La plaine d'Entreconque recèle aujourd'hui de paysages agricoles composés de vignes et d'oliviers. Son agriculture a évolué au fil des siècles. Ici, le blé a été cultivé à l'époque des Romains, puis il a été remplacé par les amandiers à l'époque médiévale, qui eux ont laissé place à la culture de l'olivier à l'époque moderne. Après un gel important dans les années 50, qui a détruit la majeure partie des oliviers, que la vigne a à son tour été implantée de façon significative.

Le Mont Ventoux est le plus haut sommet du Vaucluse, culminant à 1 911 m. Son altitude le rend visible de loin. En été, on le repère à son sommet blanc, laissant penser à de la neige. Appelé aussi le "mont Chauve", le Mont Ventoux doit la blancheur de son sommet à l'absence de végétation qui laisse ses roches calcaires apparentes, mais également à de la neige en période hivernale.

La Défense de la Forêt Contre les Incendies s'articule autour des tours de vigies placées stratégiquement au sommet de reliefs, qui permettent une vue à 360°C sur le massif des Alpilles. En période estivale, elles sont donc le point de rendez-vous des différents acteurs opérants contre les incendies. De là, ils peuvent repérer rapidement les départs de feu et déployer les moyens nécessaires aux interventions.

Suite aux pressions tectoniques des plaques eurasienne et africaine, et le plissage des roches que cela a créé, le massif des Alpilles permet de retrouver des strates géologiques apparentes, appelées "banc calcaire". Ces strates correspondent chacune à un ensemble sédimentaire  qui s'est formé sur de nombreuses années entre deux surfaces parallèles.