LA CELLE - Chemin d'Engardin

Pendant longtemps à La Celle, la lessive s’est faite au bord de la rivière Caramy. Il faut attendre le XIXe siècle et ses préoccupations hygiénistes pour que les villages provençaux, incités par des aides financières de l’État, se dotent de lavoirs publics. L’utilisation de ce lieu est régie par la commune : une journée par semaine est consacrée au lavage du linge de travail des mineurs, rougis par la bauxite des mines. L’utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée après les années 1950.

Classé Monument Historique en 1886, le monastère de La Celle tel qu’on le connaît aujourd’hui, a été construit entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, à l’emplacement d’un premier ensemble du XIe siècle. Pendant près de 500 ans, cette « abbaye » va prospérer et les bénédictines de La Celle vont se trouver progressivement à la tête de terres et de droits très importants. Après une lente déchéance, les moniales sont transférées à Aix et le monastère fermé au XVIIe siècle.

Au XVIIIe siècle le bâtiment est vendu et transformé en exploitation agricole. Une partie du site fut transformée en hostellerie au milieu du XXe siècle. Le Département devient propriétaire de l’ensemble en 1992 et entreprend depuis sa restauration. L’ensemble monastique actuel, est composé de l’église, d’un cloître, d’une salle capitulaire, d’une cuisine adossée au réfectoire des moniales et d’un vaste dortoir.

Ce papillon typiquement méditerranéen se plaît dans les maquis, garrigues et bois chauds du Midi, mais son vol erratique l’égare parfois bien plus au nord. Il passe l’hiver à l’abri d’un buisson dense et se réveille dès le mois de janvier. Jusqu’à l’arrivée de la nouvelle génération au mois de mai, ce sont donc les adultes de l’année précédente que l’on voit voler. Sa plante hôte de prédilection est le nerprun alaterne où la femelle pond ses œufs dans les bourgeons et les jeunes feuilles.

Le mot « nerprun » signifierait « prunier noir », en raison des petits fruits, noirs à maturité. L’alaterne est un arbuste spontané dans les garrigues et les collines calcaires de Provence. Il s'agit d'un arbuste dioïque, dont les individus sont soit mâles, soit femelles. Ses feuilles coriaces et légèrement dentées sont très proches de celles de la filaire à larges feuilles. Il s’en distingue par la position alterne des feuilles sur la tige. Les fruits attirent les fauvettes.