FONTVIELLE - Des Alpilles à la Camargue à vélo

Entre le XVIIIe et le début du XXe s., Fontvieille vivait au rythme des moulins à vent. Construits sur un promontoire rocheux, quatre moulins coiffent les collines aux alentours de Fontvieille. Le Moulin de Daudet, le plus récent des quatre moulins construits, a cessé de fonctionner en 1914. Il a été transformé en 1935, rendant hommage au célèbre écrivain Alphonse Daudet qui fit vivre à travers les "Lettres de mon moulin" les conséquences des mutations techniques de l’époque.

Cette meunerie a été construite au IIe s. et aurait servi 100 ans. Construite en flanc de coteau sur une pente de 30° et alimentée par la branche orientale de l'aqueduc de Barbegal, cette meunerie se composait de deux rangées parallèles de huit roues à eau qui actionnaient seize moulins. Elle formait un rectangle de 42 m sur 20 et produisait environs 25 tonnes de farine par jour.

Les Alpilles forment le dernier relief avant le grand delta du Rhône. Le territoire du Parc offre une mosaïque de milieux entre falaises, forêts, garrigues et zones humides. Cette richesse écologique est le fruit de conditions naturelles exceptionnelles, façonnées et diversifiées par plus de 4 000 ans de civilisation. Créé en 2007, le Parc naturel régional s’étend sur 16 communes du massif, couvrant plus de 50 000 ha. Il abrite un patrimoine naturel et culturel d’exception, à préserver et partager.

Doté d'une splendide façade renaissance, le château de Barbegal est, au XVIIIe s., l’ancienne propriété de la famille de Laurens de Beaujeu. Le dernier de cette lignée laissa ses biens aux Du Roure, famille de sa mère. C'est à partir de là que les Du Roure furent propriétaires du domaine de Barbegal, dont ils "habillèrent" le mas en château qui domine aujourd’hui un parc de plus de 5 ha, ombragé grâce à des arbres majestueux plusieurs fois centenaires.

Les vignerons du Massif des Alpilles et des communes environnantes se sont réunis en 2006 pour créer la dénomination Vin de pays des Alpilles afin de mettre en valeur leur magnifique terroir. Cette dénomination, devenue Indication Géographique Protégée "Alpilles" en 2011, permet à ses vignerons d’exprimer leur créativité.

Les vergers des Alpilles produisent environ 20% de la production nationale d’huile, et 80% des olives de table. Depuis 1997, trois produits de la Vallée des Baux bénéficient d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) : l’huile d’olive, les olives vertes cassées et les olives noires. L’AOP est un signe d’identification de l’origine, et témoigne du respect d’un cahier des charges portant sur l’utilisation de variétés locales, la production selon des savoir-faire reconnus et la transformation dans l’aire géographique.

Construite en 1853, l'église Saint-Genest de Raphèle-lès-Arles fut la dernière trace matérielle de ce qui signa la présence de l’influente Compagnie des Pénitents blancs de la ville d'Arles. La cloche vient de cette même confrérie et porte la mention "Baudoin, fondateur à Marseille, 1819". L'église, achevée en 1853, a vocation à être utilisée comme lieu de culte. Elle peut accueillir également des manifestations culturelles comme des concerts 5 ou 6 fois par an.

Situé dans l’axe de migration des oiseaux du nord de l’Europe qui empruntent le sillon rhodanien vers l’Afrique, cet espace offre à d'innombrables espèces un territoire où ils peuvent évoluer en liberté dans d’immenses espaces protégés. Chevaux, taureaux, flamants roses, échassiers… Il est également l’un des rares Parcs possédant une façade maritime importante et à partager des frontières communes avec un Parc naturel marin.

La Crau est une terre pâturée. On y trouve environ 100 000 moutons qui parcourent les plaines entre mi-octobre et avril, la plupart étant des Mérinos d’Arles. Cette race ovine locale est issue d’un croisement entre la race rustique de Crau et le mérinos. Le Mérinos d’Arles est élevé pour les agneaux et sa laine élastique, légère et chaude. Le paysage est composé de nombreuses bergeries, dont certaines datent de l’époque gallo-romaine. L’élevage est donc important depuis des millénaires.

La riziculture est présente en Camargue depuis l’après-guerre. Complexe, cette culture suit plusieurs étapes : levée, tallage, montaison, épiaison et floraison. Les terres sont inondées pour favoriser la germination des grains de riz et éviter la prolifération des champignons. La riziculture nécessite donc une irrigation d’eau douce et un drainage important pour valoriser les terres les plus salées. D’énormes quantités d’eau entre les deux bras du Rhône (400 millions de m³ par an) sont nécessaires.

Formé il y a plus de 5000 ans, le fleuve Rhône n’a cessé de se transformer, et les fortes crues de 1711 ont créé son lit actuel. Avec un débit à l’embouchure de 1700 m³/s, il est le plus puissant de France. Il encadre de ses deux bras la Camargue : le Grand-Rhône, presque rectiligne, se sépare du Petit-Rhône au nord de la ville d’Arles. Ce fleuve garde un rôle écologique important puisqu’il représente un habitat pour de nombreuses espèces animales, dont la Cistude d’Europe, le castor et la loutre.

Les Marais du Vigueirat constituent l’un des plus vastes territoires (958 ha) acquis par le Conservatoire du littoral en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce domaine est une mosaïque de milieux naturels humides caractéristiques de la Camargue, et offre une grande diversité en matière de flore (plus de 400 espèces végétales) et de faune (plus de 270 espèces d’oiseaux). Les marais sont composés de milieux naturels typiques des écosystèmes du delta du Rhône : sansouires, étangs, scirpaies et roselières.

Ce canal a été construit entre 1642 et 1647 dans le but d'assainir la Vigueirie (une plaine agricole entre la Montagnette et les Alpilles) en écoulant les eaux de vidange jusqu'à la mer. Le Canal du Vigueirat, qui prend naissance sur la commune de Tarascon, s’étend sur 46 km. Il est en partie classé dans la Réserve naturelle nationale des Marais du Vigueirat. Son exutoire se situe dans le Canal d'Arles à Bouc. Il est automatisé depuis 1996 et géré par le Grand Port Maritime de Marseille.

La ViaRhôna (Eurovélo 17) est une véloroute voie verte de 815 km qui relie le lac Léman aux plages de Méditerranée. Au fil du Rhône, l’itinéraire conduit des montagnes alpines aux plages de Camargue en traversant les vignobles des Côtes du Rhône et ceux de la Provence méridionale. Il est possible de ne faire qu’une partie de la ViaRhôna (Arles-Marais du Vigueirat). Un tronçon entre Mas-Thibert et Port-Saint-Louis a été aménagé pour rejoindre l’embouchure du Rhône au niveau de la plage Napoléon.

L’eau du canal de Craponne arrive depuis la plaine de la Crau grâce à l’aqueduc romain qui traverse le rond-point de Pont-de-Crau et continue vers les Alyscamps. Le canal circule ensuite dans Arles pour parvenir jusqu’au Rhône. Cet aqueduc, construit entre 1585 et 1587 et classé Monument historique, permettait de franchir la zone de marais présente à l’entrée d’Arles. Une partie de cet aqueduc a été démolie lors de la construction de la route : de ce fait, le canal passe en souterrain à ce niveau.

Fondée en 948 en plein cœur du pays d’Arles par des bénédictins, l’abbaye de Montmajour est le témoin de huit siècles d’architecture monastique : monastère primitif carolingien, abbatiale romane à deux niveaux, chapelle de pèlerinage médiévale, tour fortifiée pendant la guerre de Cent Ans et  ruines d’un monastère classique. Du sommet de la tour Pons de l’Orme, découvrez un panorama unique sur le massif des Alpilles et la plaine de la Crau. Cet édifice a été classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO.