EYGALIÈRES - Du Contras à la chapelle Saint-Sixte

La Tour de l’Horloge est un véritable symbole pour les habitants d’Eygalières. Jadis, le Duc de Guise, propriétaire des terres d’Eygalières, fut emprisonné par les Espagnols à Ségovie en 1653. Il fit appel à ses sujets pour lui fournir la somme nécessaire à sa libération. La somme de 10 000 livres fut payée, mais le Duc ne put ou ne voulut la rembourser : il préféra céder les terres d’Eygalières aux paysans de la région. La Tour de l’Horloge fut érigée en commémoration de cette indépendance en 1976.

L’ancienne église Saint-Laurent, de style roman, date du XIIe s. Elle fut construite en pierres appareillées avec un toit de lauzes. Lors de la Révolution, son clocher fut détruit puis reconstruit quelques années plus tard sous le Second Empire, sans pour autant retrouver sa cloche. Cette ancienne église paroissiale fut remplacée en 1905 par l’église neuve Saint-Laurent, qui se trouve au centre du village.

Hissé au sommet du piton rocheux se trouvait autrefois le château d’Eygalières. Constitué de 4 tours rondes et d’un donjon, il protégeait le village des dangers avec une vue à 360° sur la plaine environnante. Aujourd’hui, le donjon est l’un des seuls vestiges de cette construction. Il ne reste plus de la tour que le premier niveau, qui était autrefois une salle de garde. Celle-ci est bien identifiable puisqu’elle est surmontée d’une statue de la vierge Marie.

Construite en 1581, la chapelle des Pénitents blancs abrite aujourd’hui le musée du Vieil Eygalières. Elle a servi de charnier lors de la peste de 1720. Les pénitents étaient chargés d’y enterrer les victimes. Une fois la confrérie dissoute, en 1881, la chapelle fut laissée à l’abandon. Ce n’est qu’en 1947 que Maurice Pezet créa l’association Les amis du Vieil Eygalières pour restaurer la chapelle et y créer l’actuel musée.

Son nom se rapporte à Sixte II, contemporain de Saint-Laurent et pape des premiers temps de l’Eglise chrétienne. La chapelle est située sur un ancien lieu de culte : jusqu’au XIXe s., il abritait une stèle païenne, qui servit ensuite de pied de bénitier. Celle-ci témoignait d’un culte voué à l’eau. La première référence qui est faite concernant la chapelle date de 1155. Des modifications importantes furent apportées aux XVIe s. et XVIIe s., car elle servit de lazaret durant les pestes de 1629 et 1720.