COMPS-SUR-ARTUBY - Le Pont de la Souche

Le chêne blanc qui infiltre ici progressivement la hêtraie (peut-être une conséquence du réchauffement climatique), est l’une des deux essences naturelles les plus fréquentes de Haute-Provence. Peu réputé comme bois d’œuvre car difficile à travailler en menuiserie, c’est par contre un bon bois de chauffage. Il a longtemps été utilisé pour la fabrication d’un excellent charbon de bois. Les traces de charbonnières sont omniprésentes, encore bien visibles comme des aires circulaires au sol noirci.

Point de vue sur la plaine et la chapelle Saint-André au sommet de la colline.

Ici la vie se déroule paisible au rythme des saisons. Les étendues invitent à "caminer" sur les plateaux calcaires, les gorges, les sommets et dans les grands espaces, ici on flâne dans les villages chargés d’histoire, ici ont fait des rencontres amicales, on découvre les plaisirs culinaires, les produits du terroir. Ici c’est paisible, chaleureux, authentique, ici on partage, ici j’ai eu un vrai coup de cœur ici c’est autre chose, on se sent libre c’est L’Artuby free. Stefano Blanc Technicien randonnée PNR Verdon

Elle est alimentée par la source de Verjon, située à plus de deux kilomètres et amenée au village par une canalisation en fonte. Jusqu’en 1951, année de la construction du réseau d’eau potable, c’est à cette fontaine, la seule du village, que les Compsois venaient chercher le précieux liquide. L’usage quotidien de cette fontaine en faisait un élément familier, entretenu avec soin. Sous les canons en cuivre on distingue la forme d’un vase ou d’un calice qui suggère le caractère sacré de l’eau.

Cette église a été élevée sur l'emplacement d'une chapelle des pénitents édifiée au XVIe siècle et dédiée à Notre-Dame. En 1855, l'évêque demande à ce que les messes continuent à être célébrées dans la chapelle ruinée. En 1885, une nouvelle délibération est prise pour construire cette église. Les travaux seront achevés en 1893. Cette église a appartenu aux templiers de la commanderie de Ruou-Lorgues, puis est devenue le siège d'une commanderie des Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem.

Dans l’usage ancien la fontaine servait pour les habitants du hameau et abreuvoir pour le bétail. Actuellement les habitants du hameau consomment toujours l'eau de la fontaine. La fontaine date de 1902 d'après le chronogramme. Pour la petite anecdote l'eau de source qui alimente le hameau est connue pour ses vertus diurétiques.

En contrebas du sentier nous apercevons l’ancien moulin de Comps Sur Artuby. Le moulin de Comps-sur-Artuby a été l’un des derniers moulins varois en activité. C’était un lieu où l’on aimait se retrouver. La force motrice de l’eau avec une roue à aube permettait de faire fonctionner le moulin. Ne se visite pas propriété privée.

C’est le point d’eau le plus ancien du hameau. L’eau drainée en amont suit la pente dans une conduite souterraine constituée de pierres plates. Elle se déverse ensuite par deux becs de cuivre auxquels on recueille l’eau pour l’alimentation. Si le débit augmente, le trop-plein se déverse alors par l’ouverture rectangulaire, ce qui limite la pression et évite que l’eau ne s’infiltre dans le terrain environnant. On retrouve ce système sur la fontaine de Comps.

L'Artuby permet ici la pratique d'une pêche familiale et entre amis. Ce parcours aménagé et facile d'accès est idéal pour découvrir la pêche de la truite et des petits cyprinidés. L'AAPPMA locale déverse tout au long du printemps des truites arc-en-ciel afin de rendre la pêche accessible au plus grand nombre. Pour les enfants, une belle population de vairons assure quelques captures. Des tables de pique-nique permettent de passer un agréable moment en famille ou entre amis au bord de l'eau.

Après le premier bassin, qui a une fonction d’abreuvoir, une partie des eaux est dirigée vers la fontaine centrale du hameau, élevée en 1902. L’autre partie remplit les deux bassins du lavoir avant d’irriguer les jardins potagers en contrebas. C’est l’ordre traditionnel de répartition de l’eau. La plaque de distribution porte le nom de son commanditaire et la date de son installation mais la présence de l’eau ici est certainement plus ancienne et a dû contribuer au maintien des habitants à La Souche.

Il repose sur des pieux de bois enfoncés dans les alluvions recouverts de dalles à la façon romaine. Son intérêt tient dans sa forme qui s’incurve pour rejoindre la terre ferme et dans ses arches consolidées par des “becs” ronds ou triangulaires, aménagés pour permettre aux piétons de s’écarter du passage ils facilitent l’écoulement de la rivière. Un tel ouvrage s’explique parce qu’autrefois la route très fréquentée (Toulon-Entrevaux) passait dans le hameau et pour faire face aux crues de l’Artuby.

L'AAPPMA locale a créé le premier parcours "no-kill truites" du Var en 2009 sur 1200m, au lieu-dit de la Souche la densité de salmonidés y est moyenne mais le tronçon se démarque par quelques beaux sujets avoisinant les 50cm ! Il est important de noter que la rivière subit des débits faibles en période estivale, les meilleures périodes restant le printemps quand les eaux se réchauffent (fin Avril à Juin) ou après une montée des eaux quand la rivière se teinte légèrement.