La fondation de Campan date du début de notre ère ; quelques bergers y établirent un mode de vie agro pastoral dont les vestiges apparaissent encore au gré des randonnées et balades de découverte.
Plus tard, un lieutenant de César ayant retenu le site comme verrou de la vallée y installa son camp d’où le nom du village à moins que par la suite le son de ses cloches en ait confirmé l’appellation.
Au fil du temps beaucoup de célébrités sont venues apporter leur renom à celui de la vallée dont Georges Brassens un des derniers en date qui aimait y retrouver repos et inspiration. Campan s’étire doucement tout au long de l’Adour, des Adours, devrions nous dire autant au long de l’Adour de Gripp que celui de Payolle. Globalement, 15km d’urbanisation rurale : un cas unique dans les Pyrénées.
Première commune forestière des Hautes-Pyrénées, Campan se spécialisa longtemps dans l’exploitation et le travail du bois.
Le textile occupait également une place de choix, l’élevage des ovins fournissait naturellement une matière de base de qualité.
Dès le début des années 70, le tourisme trouve sa place dans les activités d’une vallée dont le site, le caractère et la simplicité originelle restent encore préservés.
Que ce soit vers le col d’Aspin avec le cirque de Payolle ou vers le Tourmalet avec la station de La Mongie, accueil touristique et nature s’allient naturellement de par la volonté des natifs comme celle des résidents qui concourent tous au maintien d’une vallée qualifiée par les anciens de « Virgile ».
2.7 km
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max. 701 m
min. 649 m
45 m
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Styles : BaladeDécouverte Publics : FamilleAccessible avec landeau/poussette Thématique : Culturel |
Le départ s'effectue devant l'Office de Tourisme
Rejoignez la route départementale 935 et prenez la deuxième rue à droite.
A votre gauche se trouve l’ancienne gendarmerie dont il ne reste que quelques parties en bois et le toit d’ardoises.
Passez devant la nouvelle gendarmerie et tournez à gauche au carrefour : vous êtes face à la place du Casteth. Dès que l’on s’éloigne de la route nationale le côté rural du bourg s’épanouit.
La fontaine, les bancs de pierre, le calvaire et la verdure font de ce lieu un point fort du village où les habitants aimaient et aiment encore ç se retrouver le soir. La présence de la fontaine accentue l’aspect pastoral : elle permet encore aujourd’hui non seulement aux bêtes mais aussi aux personnes qui le désirent de se rafraîchir.
Suivez maintenant la route, traversez l’Adour par le pont des Cagots situé un peu plus bas et empruntez sur votre droite le petit chemin qui longe l’Adour.
Après dix minutes de marche, vous arriverez au Pont Noir qui enjambe la pisciculture de Campan. Ce pont a été construit en 1929 : les intempéries en ont peu à peu noirci la pierre.
A la sortie du pont, rejoignez la route en prenant à gauche. Tour en poursuivant votre promenade, vous pourrez admirer les deux fontaines (à gauche) alimentées par les sources naturelles.
Quelques mètres plus loin vous déboucherez sur la place de la Gare, espace aménagé autour d’un monument aux morts de facture originale. Cette place est entourée de maisons pittoresques : bacons de bois, colombages, façades décorées.
Suivez la route nationale vers le sud du village et prenez la direction du Pé du Hourquet, à droite. Vous arriverez devant un lavoir datant du XVIIIe siècle où les femmes du village venaient battre et laver leur linge. Ce lavoir est encore alimenté par un ruisseau dans lequel vous pourrez voir (si vous êtes patient) de petites truites sauvages.
En suivant cette route, vous atteindrez une aire de pique-nique, calme et tranquille, en lisière de la forêt : accordez-vous une halte.
Prenez à droite et pénétrez dans la forêt ; traversez ensuite le terrain de cross arrêtez-vous en haut du cimetière.
Là, vous prenez le chemin qui longe le cimetière sur votre gauche : plus bas se trouve l’entrée du village et du cimetière marquée par une superbe croix de pierre.
Pénétrez ensuite dans Campan jusqu’à la première rue à droite qui vous mènera à l’église.
Edifiée au milieu du XVIe siècle, l’église Saint Jean Baptiste de Campan fut entièrement détruite en 1694 par un incendie qui ravagea aussi une partie du bourg.
Le cloître d’origine incertaine est constitué d’une galerie couverte d’une charpente légère soutenue par des colonnes à chapiteaux. Au fond un christ en bois sculpté (XIVe ou XVe siècle) surmonté d’un autel.
A l’intérieur de l’église, l’ampleur de la voûte aux arcs en bois peint, aux clés en bois sculpté et doré répond à la splendeur du maître-autel intégré dans un magnifique retable du XVIIIe siècle (école des frères Ferrère d’Asté). Les six colonnes torsadées, ornées de guirlandes, volutes et pampres soutiennent l’entablement où trône la Vierge Marie entourée des quatre évangélistes : Luc, Marc, Mathieu et Jean.
A gauche, Saint Joseph à l’enfant Jésus à droite la Vierge Mère domine le tabernacle surmonté d’une nativité. Les premiers vitraux furent l’œuvre du maitre verrier Archambault (XVIIIe siècle). Les vitraux actuels datent de 1863.
L’entrée occidentale de l’église était réservée aux « cagots » ; encastrée dans le mur, leur bénitier porte leur emblème : une patte d’oie. Les cagots furent l’objet en Bigorre, Béarn et Pays Basque de discrimination raciale ; ils ne portaient pas de nom et il leur était interdit de posséder du bétail et de travailler la terre. Campan eut ses cagots : ils habitaient sur la rive droite de l’Adour, dans la partie basse du bourg : le Pont des Cagots et le Quartier de Charpentiers en conservent le souvenir.
Sortez de l’église par l’entrée principale et dirigez-vous à gauche vers la halle.
Elle a été bâtie en 1571, c’est la plus ancienne des Hautes-Pyrénées ; après l’incendie de 1694, la charpente fut refaite telle qu’on la voit aujourd’hui.
Cette charpente et les piliers cylindriques qui la soutiennent donnent un aspect imposant à l’édifice. Implantée au cœur du bourg, elle est aujourd’hui utilisée lors de nombreuses manifestations traditionnelles ; un marché s’y tient tous les dimanches matin en saison estivale.
La fontaine de style classique, marque l’entrée nord du village et contribue à l’harmonie architecturale de la place.
Votre promenade s’achève provisoirement ici : nous espérons qu’elle vous a été agréable, nous vous laissons au gré de votre curiosité, découvrir le reste.