POUZAC,UN VILLAGE, TROIS RIVIÈRES, AU GRÉ DE L'ADOUR

L'Adour a toujours été une ressource essentielle pour l'ensemble de la vallée.. mais ses crues dévastatrices sont restées dans les mémoires. Au fil des siècles, les eaux de Pouzac ont permis des progrès de tout ordre : tant sanitaires qu'industriels ou agricoles. Excellentes récoltes ou crues dévastatrices, les trois cours d'eau du village étaient dans tous les événements de la vie des Pouzacais, heureux ou malheureux.. Orages violents et crues subites rendaient parfois les rivières les plus inoffensives dangereuses pour les hommes, leurs bêtes et leurs cultures... Les crues de l'Adour sont des phénomènes normaux, caractéristiques des saisons et du régime du cours d'eau. La situation de Pouzac, au pied du bassin versant montagnard, mais surtout entre trois cours d'eau, l'a particulièrement exposé aux inondations. En début de printemps ou en fin d'hiver, la montée des eaux peut être soudaine et très localisée à la suite de brusques fontes de neige ou d'épisodes pluvieux importants. Qu'ils viennent frapper les champs cultivés ou les habitations, les dégâts provoqués par les débordements de ces rivières dépendaient de l'ampleur des crues. Lors de hautes eaux exceptionnelles, les dégâts pouvaient marquer les esprits... l'Adour se révélait un fleuve capricieux... Aujourd'hui, la prévention des crues, les réglementations, mais aussi les aménagements réalisés dans les secteurs urbanisés, ont permis de minimiser les risques d'inondations. Un contrat pour la rivière ? Si les risques de crues seront toujours présents, on sait aujourd'hui que les efforts d'entretien de la rivière permettent de limiter leurs effets dévastateurs. Dans cet objectif, le Contrat de Rivière du haut Adour permet la mise en œuvre, depuis 2002, de travaux de restauration et d'entretien des cours d'eau de son territoire (suivi régulier de la végétation, réouverture de bras secondaires, protection des zones humides...). + d'info : 12 promenades dans les villages du Haut Adour

Tandis que les lavandières venaient profiter d'une eau limpide et courante, les amoureux, eux, se donnaient rendez-vous sur le chemin de l'Anou. Vous arrivez au centre de Pouzac, et l'Anou se dévoile enfin... Au sein du village, plus de vingt fontaines ont été répertoriées ; certaines étaient équipées de pompes à eau manuelles. A partir de 1851, les lavoirs sont construits afin de favoriser l'hygiène et lutter notamment contre le choléra. A Pouzac, ils se multiplièrent : on en compta jusqu'à 12 au début du XXe siècle... Les lavoirs, lieux de travail difficile, permettaient néanmoins d'échanger, et pourquoi pas rêver de romance sentimentale. Pendant ce temps, les hommes étaient aux bistrots, il yen avait 6... buvaient-ils de l'eau ? Depuis très longtemps, le chemin fleuri des bords de l'Anou est le passage préféré des Pouzacais... Autrefois emprunté par les vachers, ce petit raccourci est aujourd'hui le lieu de rencontre des jeunes du village, le terrain de jeux des enfants et le rendez-vous des amoureux !

Au service des usiniers du village, la Gailleste animait les moulins et les scieries, actionnant à grand bruit les roues à eau qui ponctuaient son cours. Poursuivant votre promenade, vous atteignez la Gailleste. Dès la fin du XIXe siècle, les Pouzacais prennent conscience de l'opportunité que leur offre la situation de leur village. Les trois cours d'eau de Pouzac, l'Adour, l'Anou et la Gailleste, vont bientôt actionner les roues de plusieurs usines, utilisant la force motrice de l'eau pour seule énergie. Les activités industrielles liées à la présence de l'eau vont timidement se développer jusqu'au début du XXe siècle. L'apparition de nouvelles sources d'énergie comme l'électricité vont alors précipiter l'abandon des moulins et des scieries. Dans le village subsistent encore aujourd'hui quelques témoignages de ces anciennes activités liées à l'eau : le moulin du Coustou visible depuis le pont de la Gailleste, ou encore les scieries Martinet et Baylac, dont les vestiges se font face, à la sortie de Pouzac en direction d'Astugue.