DÉCOUVERTE D'ASTE ET LA FONTAINE DE CRASTE AU GRÉ DE L'ADOUR

Devant vous, un drôle de bâtiment, c'est un ouvrage bétonné qui protège le "griffon", point d'émergence de la source. De la source au réservoir... une roche aquifère Une roche aquifère est une roche qui possède la capacité de contenir de l'eau. Provenant des profondeurs du sol, l'eau s'achemine lentement à travers cette roche, pour retrouver l'air libre au niveau du réservoir de La Bareille. Ce sont les suintements de la roche qui alimentent la rigole menant au réservoir. Depuis 1882, le captage de la source de La Bareille permet aux habitants de s'alimenter en eau par l'intermédiaire des bornes-fontaines implantées dans le village. A l'époque, ce nouveau système marque un progrès technique considérable. Depuis le réservoir, un réseau souterrain de canalisation en schiste empruntait les rues du village, et permettait l'alimentation en eau des bornes-fontaines. Rénové dans les années 1930, le système d'alimentation en eau potable du village d'Asté n'est aujourd'hui plus tributaire du captage de La Bareille.

Le système initial : un réseau de rigoles En amont du réservoir de La Bareille, le ruisseau Le Lhéris alimente deux rigoles principales qui suivent la pente naturelle et se ramifient pour constituer un véritable réseau de circulation de l'eau dans le village. Jusqu'au début du XXe siècle, le prélèvement direct dans les rigoles restait le mode d'approvisionnement principal des habitants du village pour le bétail et nettoyage des légumes avant le départ pour le marché. Ce système bien que rudimentaire, offrait un accès facile mais aussi égalitaire à l'eau du ruisseau. Au fond de l'impasse située juste en dessous de la rue de la Fontaine de Crastes, dans son écrin de verdure, vous trouverez la première source utilisée par les habitants : la Hount de Piquet. Chacun vient puiser son eau de boisson dans ce petit recoin du village que seuls les habitants d'Asté connaissent. Avant l'eau courante, les bornes-fontaines, installées sur les points les plus fréquentés du village, permettaient aux habitants d'accéder directement à l'eau potable. Un système de canalisations enterrées acheminait l'eau, depuis le réservoir de La Bareille jusqu'aux points d'eau implantés au coeur du village (alimentation gravitaire). Plusieurs fontaines ont aujourd'hui disparu. Cependant, la majeure partie d'entre elles est aujourd'hui conservée (après restauration) et agrémente les rues d'Asté

Les lavoirs : De nombreux lavoirs et abreuvoirs, fréquemment accolés aux bornes-fontaines, ponctuent la cours de l'eau dans le village. Les lavoirs d'Asté ont une architecture modeste. Ce ne sont pas des lieux aménagés mais souvent de simples pierres assemblées en bassin à proximité du ruisseau ou d'une fontaine. (Angle de la rue d'Arteilh et rue des Bernadaous) Les ponts et les passerelles : Lorsque l'eau ruisselle au pied des maisons, le franchissement a dû être aménagé à l'aide de ponts et de passerelles. Les moulins : En 1887, il existait à Asté 3 moulins à farine. Ils fonctionnaient grâce à de petits canaux de dérivation, prélevant l'eau de l'Adour pour la conduire jusqu'aux roues qui actionnaient les meules. Le canal d'Asté : c'est une dérivation de l'Adour autrefois utilisée pour l'irrigation des champs situés à proximité du village. + d'info : 12 promenades dans les villages du Haut Adour

La promenade vous pousse vers le fond de la vallée du Lhéris, pour y découvrir cette source réputée. La source de Crastes est connue depuis plus de 400 ans et les qualités de la source n'ont jamais cessé de susciter l'interrogation. Il semblerait en effet que cette eau puisse accélérer la guérison de certaines affections dermatologiques (maladies de peau et du cuir chevelu, comme l'eczéma ou le psoriasis, mais aussi plaies externes, brûlures, ...) + d'info : 12 promenades dans les villages du Haut Adour