Circuit 5 : Le loup et le Goupil

La source de l'Austreberthe est une source christianisée vouée au culte de Sainte-Austreberthe. Cette dernière est une religieuse du VIIe ou VIIIe siècle à qui l'on attribue de nombreux miracles. Construite à l'origine au cours du XIIIe ou du XIVe siècle, la chapelle accueillait autrefois des pèlerinages le lundi de la Pentecôte. Le bâtiment était composé d'un étage habité, couvert de chaume, avant de connaître au cours des siècles, de nombreux remaniements lui laissant l'aspect que l'on lui connaît. La naissance de l'Austreberthe au sein de cette chapelle est liée à une résurgence de la nappe, autrement dit à la réapparition à l'air libre d'une rivière souterraine.

Depuis 2009, NeSpoon, artiste de street art, enchante les espaces urbains avec des motifs de dentelle traditionnelle. Fascinée par la beauté intemporelle de la dentelle, elle la reproduit en utilisant diverses techniques : peinture au pochoir sur les murs, créations en argile, béton ou fil. Son processus commence toujours par des rencontres avec les brodeuses et dentellières locales, dont le savoir-faire inspire ses œuvres. NeSpoon parcourt l’Europe depuis 2010 pour installer ses créations, apportant une touche unique et élégante aux villes qu’elle visite. Quelques interventions notables incluent Pont-l’Abbé en 2016, la façade du musée des Beaux-Arts et de la Dentelle à Alençon en 2018, et Le Locle en Suisse en 2019, où elle a reproduit la dentelle locloise. L’œuvre présentée ici s’inspire d’une dentelle faite main du 19e siècle, originaire de Haute-Loire. Le motif central, une rosace, évoque la rivière Austreberthe. À travers cette création, NeSpoon rend hommage au savoir-faire ancestral de la dentelle tout en modernisant ce patrimoine avec une approche minimaliste et pleine de bonnes énergies.

Sébastien Preschoux, artiste parisien autodidacte, est reconnu pour ses installations de fils tendus et ses dessins géométriques. Ce qui distingue son art, c'est son insistance sur le travail manuel, une valeur centrale du mouvement Bauhaus qu'il s'efforce de préserver. Pour Preschoux, l'art véritable réside dans la création manuelle, une approche qui critique la prééminence de la technologie dans l'art et la vie moderne. Pour cette installation, Sébastien Preschoux a créé une structure géométrique et cinétique à partir de fils élastiques orange fluo. Placée symboliquement aux premiers virages de la rivière Austreberthe, tout juste sortie de sa source, cette œuvre dialogue directement avec le cours d’eau et le bâtiment industriel adjacent. La couleur orange fluo a été choisie pour sa capacité unique à attirer la lumière dans cet espace ombragé. En fonction des déplacements du spectateur, les fils élastiques semblent former de nouvelles formes géométriques, créant une sensation de mouvement et dynamisant l’installation. Elle invite les spectateurs à apprécier la beauté et la complexité des créations réalisées à la main. En plaçant son installation près de la rivière Austreberthe, Preschoux renforce son engagement à travailler en harmonie avec la nature, tout en soulignant l’importance de l’interaction humaine avec l’environnement. Cette œuvre est une invitation à ralentir, à observer attentivement et à redécouvrir la valeur du travail manuel dans un monde de plus en plus automatisé.

La société Biard-Roy est implantée depuis plus de 200 ans à Sainte-Austreberthe. En 1818, Abraham Roy un horloger suisse s'installe à Sainte-Austreberthe, dans un ancien moulin à eau. Dès lors, l'activité horlogère e la famille se développe grandement. Par la suite, son fils Henry créé une horloge monumentale d'édifice, qu'il installe dans de nombreux clochers normands, bretons et d'Île-de-France. Au cours du XXe siècle, le mariage de l'héritière Roy avec Gustave Biard, charpentier d'origine, permet à l'entreprise de poursuivre leurs activités, tout en s'ouvrant à d'autres perceptives, c'est la naissance de l'entreprise "Biard-Roy". La tradition perpétuée, il s'y ajoute la construction de beffrois et l'installation de cloches. Dans les années 1920, Emile Mamias de Gagny développe l'électrification des cloches. "Biard-Roy" réalise alors un partenariat avec M. Mamias. Aujourd'hui encore dirigée par les descendants de Joseph Roy, la société poursuit son développement en mettant en place d'autres équipes à Caen (14) et à Villedieu-les-Poêles (50). Depuis 2006, Biard-Roy, membre du GIHEC, est labellisée E.P.V. (entreprise du patrimoine vivant) et est référencée à l’annuaire officiel des métiers d’art de France. (Biard-Roy)

Frédérique Baray est une artiste-peintre ayant réalisé sa première exposition artistique en 1984. Elle a peint une fresque de style néo-impressionniste parsemée de douces touches de couleurs automnales égayant la vue des passants. Cette œuvre dépeint une nature aux couleurs chatoyantes en matinée, réalisée par le biais d'une technique traditionnelle du néo-impressionnisme. Ce mouvement artistique pictural de la fin du XIXe siècle consiste dans sa technique d'application à superposer des couches de peinture de plus en plus riches via de légers coups de pinceaux pour créer de la dimension et de la texture.

Renfeugères, ancienne commune voisine de Goupillières est rattaché à cette dernière par ordonnance royale au cours des années 1820. La chapelle Saint-Jean-Baptiste était autrefois incluse dans l'enceinte du château de Renfeugères, démoli vers 1960, et ayant pour seuls vestiges des tourelles. C'est au début du XIXe siècle, suite à la destruction de l'église Saint-Pierre de Goupillières, que la chapelle devient le lieu de culte de la commune.

L'église actuelle a été rebâtie au XVIe siècle, tandis que le chœur remonte au XVIIe siècle, et la sacristie, au XVIIIe siècle. Il reste des traces d'un ancien chevet datant du XIe siècle. En 1934, l'intérieure de l'église est entièrement restauré. L'église était autrefois sous le patronage du seigneur, le baron d'Esneval. À côté de l'église, se trouve la grotte dédiée à Sainte-Austreberthe. Il est possible d'y trouver la sainte abbesse, représentée en habit de religieuse. Cette sculpture restaurée de la sainte abbesse date du XVe siècle.

Cette croix de cimetière date du XVIe siècle. Construite majoritairement en calcaire, elle représente quatre scènes et est classée au titre des monuments historiques depuis 1910.