Circuit 3 : Sur les traces des Castillons

Construit au milieu du XIXe siècle, le Viaduc de Barentin a été conçu par l'ingénieur-constructeur Joseph Locke. Détruit partiellement au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Viaduc reste aujourd'hui un ouvrage d'art emblématique de la ville.

Arnaud Liard est un artiste parisien qui a émergé de la scène du graffiti avec une approche artistique diversifiée. Co-fondateur du collectif TRBDSGN (Turbo Design) aux côtés des artistes Hobz et Onde, Arnaud Liard explore les mondes du design d'objets, du graphisme et de la scénographie. Maîtrisant diverses techniques artistiques, il excelle à varier les supports et les médiums, donnant vie à une multitude de projets créatifs. Pour le festival Inspire 2023, il a réalisé des peintures abstraites non pas sur des murs, mais sur des roches. En utilisant des couleurs fluorescentes et flamboyantes, il transforme ces surfaces naturelles en véritables œuvres d’art. Au total, huit roches peintes par Liard sont disséminées aux alentours du Viaduc et de l’Austreberthe, apportant une touche esthétique saisissante à ces espaces. Les couleurs vives et les textures des roches créent un rendu graphique et attrayant pour l’œil, enrichissant ainsi l’expérience sensorielle de l’art urbain.

Né en 1982 à Avignon, Adrien Ladmiral est un membre éminent du collectif DaMentalVaporz. Il se distingue par un style unique alliant calligraphie, illustration, photoréalisme et compositions abstraites. Diplômé en communication visuelle, il a développé un travail d'atelier et de muralisme reconnu par la critique et les galeries en France et à l'étranger. Admirateur de Pierre Bonnard et de Toulouse-Lautrec, il intègre dans ses œuvres des compositions contemporaines avec des vibrations rappelant l’impressionnisme, mouvement dont il se sent proche et qui a des racines profondes en Normandie. Pour le projet Inspire, Jaw a peint une ancienne cuve à usage agricole, réutilisée comme support artistique. Ce wagon-citerne sphérique, mesurant près de 12 mètres de long et plus de 3 mètres de haut, offre une surface atypique pour son art. Adrien y a développé une œuvre polymorphe, mêlant des images symboliques de la campagne, un extrait d’ancienne publicité pour du lait et des formes abstraites. Cette composition complexe et dynamique surprend par sa diversité et son harmonie, transformant la citerne en une véritable œuvre d’art. Placée en bordure de route, cette citerne artistique surprend par son intégration dans un environnement agricole. Elle offre aux passants, promeneurs et randonneurs du GR 212, qui passe à quelques mètres, une expérience visuelle inédite. L’œuvre d’Adrien Ladmiral interpelle par la juxtaposition de styles et de techniques, tout en rendant hommage à la tradition impressionniste et à l’art contemporain.

Bims est un peintre installé à Rennes, originaire de la Catalogne française près de Perpignan. Dès son plus jeune âge, il nourrit son talent artistique à travers une riche bibliothèque familiale, explorant le dessin et la peinture. Sa rencontre avec le graffiti à l'adolescence marque le début d'une exploration intuitive et rapide de la peinture murale. Au fil du temps, il développe un style unique mêlant cubisme, futurisme, abstraction et illustration, s’éloignant des conventions traditionnelles pour créer des compositions complexes et vibrantes. Les œuvres abstraites de Bims, par leur jeu de volume et de texture, captivent le spectateur par leur intensité visuelle et leur profondeur émotionnelle. En s’éloignant des formes figuratives, il invite à une contemplation libre et personnelle, où chacun peut interpréter les formes et les couleurs selon sa propre expérience. Son intervention sur le mur de Pavilly transforme un espace quotidien en un lieu artistique où l’abstraction rencontre l’urbanité.

Autodidacte, La Rouille est un artiste renommé dans le domaine de l'art mural contemporain. Son approche unique trouve son inspiration dans les paysages abandonnés de la campagne bretonne, où il découvre ses lieux de prédilection : des ruines et des friches chargées d'histoire. Son pseudonyme révèle son intérêt pour les textures et les patines des surfaces dégradées qu'il transforme avec sensibilité pour y intégrer ses personnages énigmatiques. Utilisant une palette d’outils variés tels que la peinture acrylique, le spray, la craie et le fusain, La Rouille crée des œuvres où la délicatesse de l’intervention artistique contraste avec la rudesse dramatique des environnements urbains abandonnés. Lors de sa venue dans le cadre du projet Inspire, La Rouille a réalisé plusieurs œuvres dont celle-ci.

Né à Paris en 1978, Hobz découvre le graffiti à l'âge de 16 ans au milieu des années 90, une passion qui ne le quittera jamais. Parallèlement, il poursuit des études d'art dans une école de design, un choix qui marquera profondément son parcours artistique. En 2001, il cofonde le Studio TRBDSGN (Turbo Design) avec ses complices Onde et Arnaud Liard, avec pour ambition de repousser les limites esthétiques du graffiti traditionnel vers de nouveaux horizons picturaux épurés, rejoignant ainsi la mouvance post-graffiti. Aujourd’hui, Hobz mène une vie dédiée à la peinture et à l’exploration graphique entre son atelier en Normandie et ses projets artistiques urbains. Pour le Festival Inspire 2022, Hobz réalise deux œuvres distinctes mais tout aussi captivantes. Tout d’abord, il peint les deux faces d’une maisonnette avec un effet d’anamorphose saisissant. Depuis un point de vue spécifique, un petit bosquet émerge, créant une illusion d’optique où les murs semblent se fondre sous la toiture, offrant ainsi une transformation surprenante de l’environnement urbain.

Originaire de Rouen Adèle Beaumais est une artiste diplômée des Arts Décoratifs de Paris spécialiser dans la céramique. Ce médium, qui exige à la fois soin et patience, lui permet de créer des œuvres minutieusement ornées de motifs végétaux, animaux ou symboliques. Les créations d’Adèle sont reconnaissables à leurs couleurs fines et délicates. Elle joue habilement avec une palette allant de la polychromie vive à des tons de bleu plus sobres, rendant hommage à la tradition de la céramique de Delft. Son travail est un mélange de tradition et de modernité, où chaque pièce est unique et soigneusement élaborée.

Profitez d'une balade entre les Catillons afin d'admirer les hauteurs de Barentin. Vous n'avez plus qu'à trouver l'Eglise et la voie de chemin de fer !

La Rouille est un artiste autodidacte renommé dans le domaine de l'art mural contemporain. Son approche unique trouve son inspiration dans les paysages abandonnés de la campagne bretonne, où il découvre ses lieux de prédilection : des ruines et des friches chargées d'histoire. Son pseudonyme révèle son intérêt pour les textures et les patines des surfaces dégradées qu'il transforme avec sensibilité pour y intégrer ses personnages énigmatiques. Utilisant une palette d’outils variés tels que la peinture acrylique, le spray, la craie et le fusain, La Rouille crée des œuvres où la délicatesse de l’intervention artistique contraste avec la rudesse dramatique des environnements urbains abandonnés. Pour le projet Inspire, La Rouille intervient sur une maisonnette ancienne située le long de la Boucle des Catillons. Dans cette création, il représente un groupe de personnages en mouvement, évoquant les usages passés des lieux, lorsque les sentes étaient fréquentées par les piétons avant l’avènement de l’automobile. Cette composition artistique offre une réflexion poétique sur l’histoire et l’évolution des paysages urbains, capturant une époque révolue à travers une vision contemporaine. Les œuvres de La Rouille transcendent les simples murs pour devenir des témoignages visuels de mémoire et d’oubli. En réimaginant des espaces délaissés, il invite le spectateur à redécouvrir la beauté cachée dans la dégradation, révélant ainsi une nouvelle perspective sur le paysage urbain et son évolution historique. L’installation sur cette ancienne maisonnette devient un point de convergence où l’art contemporain dialogue avec le passé, créant une expérience immersive et émotionnelle pour les visiteurs.

Né sur un trottoir accidenté en 2016, Ememem est un artiste qui semble avoir le désordre inscrit dans son ADN urbain. À la lumière des réverbères, il répare non seulement la rue, mais aussi le cœur de ceux qui la parcourent. Pour formaliser son style et sa technique, il invente le terme "flacking", pour décrire cet art innovant de réparer les trous dans le bitume. Utilisation des mosaïques sur mesure, ses pansements pour trottoir mettent en évidence les cicatrices du tissu urbain. Ils s'inscrivent dans la lignée du street art et de l'art contemporain, tout en rappelant le kintsugi japonais traditionnel, qui consiste à sublimer les objets réparés. À l'intersection inattendue d'une œuvre, la surprise saisit le passant par sa rupture intense avec les conventions de la rue. En atelier, Ememem reproduit ses pansements pour trottoir, exposant ses créations dans des galeries et des foires d'art contemporain internationales. Pour son intervention le long de la Boucle du petit Catillon, il a utilisé des matériaux récupérés auprès des commerçants de céramiques et de carrelage de Barentin, transformant leurs rebuts en matériaux premiers pour ses œuvres d'art urbain.

Construit vers 1910 par Jean Maillard, cet établissement servait à l'origine de fonderie et d'usine de construction mécanique. Située à proximité de deux filatures (la "Dame Blanche" et la "Cotonnière Française"), cette usine leur fournissait les pièces nécessaires pour leurs fonctionnements. Au cours de la Première Guerre mondiale, l'activité est remplacée par la fabrication d'obus, avant de retrouver son activité principale à la fin de ce conflit. Par la suite, l'établissement se développe lui permettant de se spécialiser dans la réalisation de grosses pièces pouvant atteindre 12 tonnes. En 1921, puis en 1928, l'usine connaît des travaux permettant son extension. À la même occasion, une cité ouvrière de 26 maisons mitoyennes est construite sur l'actuelle route de l'Hospice. L'activité finit par cesser brutalement en 1934.

Construite vers 1828 pour le manufacturier Jean Martin Lasne, cette filature de coton tire son nom de l'architecture et de la couleur blanche du bâtiment, conférée par l'enduit à chaux. Dès 1830, l'établissement se voit équipé d'un logement patronal, de quelques logements et de communs à usages d'écuries. L'usine est rachetée en 1884, par le sieur Fauvel. Ce dernier fait construire une série de logements d'ouvriers mitoyens, sur lequel se trouve une plaque portant la date 1901 et les initiales R-B. La filature s'agrandit à partir de 1904, suite à la reprise de la société Maillard et Lacascade. Cette extension est suivie par la construction d'un immeuble de rapport ouvrier, "immeuble de l'industrie". En 1918, l'établissement est racheté par la deuxième puissance industrielle textile de la région (la première étant l'usine Badin), le groupe Cogétéma (Comptoir général des textiles manufacturés). En 1950, l'usine compte 66 840 broches, puis diminue et passe à 41 300 broches en 1965, pour une production annuelle de 3 360 tonnes de fils de coton. En 1979, après le dépôt de bilan, la municipalité achète les bâtiments pour y installer les services municipaux. En 1989, la Dame Blanche est réhabilitée pour en faire une salle des fêtes, accueillant jusqu'à 400 personnes. À l'étage, se trouve l'école intercommunale de musique et de danse.

Initialement dénommée la Cotonnière Française, cette ancienne filature a été construite au début du XXe siècle par les associés Jean Maillard et Jules Lacascade. Cette usine intègre peu après son édification, la filature la "Dame Blanche" devenant alors un atelier, puis en 1910, la Société Normande de Fonderie est créée à proximité. En 1918, l'ensemble de ces activités textiles s'unissent et deviennent alors le Cogétéma : Comptoir Général des Textiles Manufacturés. Pendant l'entre-deux-guerres, l'industrie textile fait face à une grande crise, Pavilly n'y échappant pas et faisant face à de grandes grèves en 1932. En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, l'activité textile est relancée pour un temps seulement. Avec l'ouverture des frontières en 1955, la concurrence étrangère et la surproduction amènent à une grande crise. Malgré de nombreux investissements dans l'objectif de relancer l'industrie sur le territoire, André Lesouëf finit en 1969, par vendre ses actions. Les frères Willot les récupèrent, le Cogétéma et l'usine Gaillard se regroupe en "Consortium Général Textile". Grâce à cela, l'établissement connaît un nouveau rebond, jusqu'à ce que 10 ans plus tard, une nouvelle grève débute, annonçant la fermeture définitive de l'établissement. Au cours des dernières années, le bâtiment de l'ancienne usine du « Cogétéma » est utilisé pour différentes activités sportives et solidaires, la Croix-Rouge occupant le sous-sol. Suite à un projet lancé en 2020, des travaux ont été réalisés afin d'y accueillir le nouveau pôle médical, nommé Agora (ce qui signifie "Espace public de rassemblement social").

Ancienne voie de chemin de fer, la "Voie Claude LEMESLE" tire son nom de l'ancien maire de la commune de Pavilly. Cette voie mise en service en 1882 afin de relier Pavilly à Caudebec-en-Caux, a été fermée définitivement en 1991. Réhabilitée dès 2014, elle fait aujourd'hui le bonheur des piétons et des cyclistes.

Rafael Gerlach, alias Sat0ne, vit et travaille aujourd'hui à Munich. Graphiste de formation, il s'est imposé comme une figure majeure de l'art mural abstrait, voyageant à travers le monde pour réaliser des œuvres murales de plus en plus remarquées. Dès son adolescence, il développe une passion intense pour le graffiti. L'artiste fusionne alors design graphique, graffiti et peinture abstraite, produisant d'éblouissants kaléidoscopes. Reconnu dans la région, Sat0ne a notamment peint le hangar 23 près du Pont Flaubert lors de l'évènement Rouen Impressionnée 2016. Il est intervenu en 2022 dans le cadre du Festival Inspire, sur les trois faces d'un bâtiment technique appartenant à Orange, le long de la Voie Verte à Barentin. Fidèle à son style, il a développé un univers dynamique et flamboyant, influencé par l’énergie vibrante des élèves du collège et du lycée voisins. Sur cette structure massive de près de 500 m², Sat0ne a déjoué les multiples dimensions pour créer une œuvre mêlant futurisme et abstraction. Ce projet, grâce à sa taille imposante et à son impact visuel, est assurément l’une des pièces maîtresses de l’événement, marquant les esprits par son audace et sa créativité.

Peinture murale réalisée par l'artiste Helen Bur en octobre 2021, cette dernière rend hommage à Charline Fouchet, jeune barentinoise victime du terrorisme alors qu'elle était en mission humanitaire au Niger en août 2020. Helen Bur a travaillé et pensé l'œuvre en étroite collaboration avec la famille de la victime, femme ouverte sur le monde et éprise de liberté. L'œuvre reflète la personnalité de Charline, sa curiosité, son énergie. Elle est représentée déambulant dans un marché de rue, plein de couleur et renfermant beaucoup de détails représentatifs de l'univers de la jeune femme. Ce projet a été conçu à la fois comme un hommage, mais aussi comme la célébration de valeurs d'ouverture, contemporaines, universelles et positives.

2bleene, artiste portoricaine spécialisée dans l'abstraction contemporaine, puise son inspiration dans la nature et les fleurs. Ayant commencé sa carrière comme graphiste, elle a progressivement développé son style unique au fil des années. À ses côtés, Tellas, né en Sardaigne, est l'un des street artistes italiens les plus influents et jouit d'une reconnaissance internationale. Comme 2bleene, Tellas place la nature au cœur de son œuvre. Chacune de ses créations résulte d’un processus méditatif où il intègre les qualités spatiales, les formes et les espèces de l’environnement. Ensemble, 2bleene et Tellas s’approprient, synthétisent et réinterprètent les éléments naturels à travers leur imagination personnelle. Pour leur projet commun, ils s’inspirent des paysages locaux pour réaliser une œuvre spectaculaire sur un mur. Leur intention est de retranscrire le paysage environnant en créant un paysage alternatif. Ils puisent leur inspiration dans le calme, la végétation et les éléments naturels des environs, notamment près de la voie verte.