En quête du Laon des origines

La citadelle fut bâtie entre 1595 et 1598 sur ordre d’Henri IV suite au siège qu’il fit en 1594 de la ville ligueuse : pour ce faire, deux quartiers entiers, soit entre 2 et 300 maisons, deux églises ainsi que les halles de Laon furent entièrement rasés ! Remarquez d'ailleurs sa porte d'accès et ses deux bastions : ils sont tournés vers la ville, comme pour la tenir en respect... Et cette porte, décorée aux armes du roi et porteuse d'une dédicace ("Construite par Henri le Grand en l’année 1595, a été rétablie et parfaite par Louis Philippe 1er en l’année 1835"), fut dotée en 1847 d’un pont-levis de type Poncelet. On dit que ses plans furent critiqués par Vauban en personne qui aurait même déclaré qu’il aurait fallu pendre son ingénieur au créneau !

Ouverte en décembre 2020, elle est devenue incontournable pour les nombreux (petits) chevaliers de Laon ! Avec son château et sa cabane en bois, sa tyrolienne, son tourniquet et ses bains de soleil, elle attire tout au long de l'année les familles en quête d'amusement, à l'abri des remparts côté sud de la ville haute. A faire impérativement !

Il fut inauguré en grande pompe le 16 juin 1877 et demeure un des plus notables exemples de création urbaine en ce début de IIIe République à Laon, permettant ainsi au grand public d'y écouter toutes sortes de répertoires musicaux, de la musique militaire à l'opérette via la "grande musique". Si l'on s'en tient à la définition d'un kiosque, soit "un pavillon ouvert de tous côtés, installé dans un jardin ou sur une promenade publique", on y est totalement ici, celui de Laon se trouvant à quelques mètres de la Porte d'Ardon, Promenade de la Couloire au pied du rempart méridional... Et l'endroit ne fut justement pas du tout choisi au hasard, car ample et offrant de superbes points de vue sur la plaine d'Ardon et les collines du Laonnois, ainsi que sur la cuve Saint-Vincent...

Un socle vide néanmoins : il accueillait normalement depuis 1933 une statue représentant Jean Mathieu Philibert Sérurier (1742-1819), Maréchal de France. Mais peu après leur arrivée à Laon en mai 1940, les troupes allemandes la firent ôter de son piédestal pour la fondre une seconde fois (car l'originale, installée sur la place de l'Hôtel de Ville début XXe, l'avait déjà été lors de la Première Guerre mondiale...).