Circuit 2 : Plateau de Caux et Vallées

Venez découvrir l'architecture normande au cœur de Pavilly. Entre maisons et immeubles construits en briques, silex, mais aussi en pan de bois, vous pourrez observer leurs architectures en déambulant dans les rues. N'oubliez pas de regarder les détails !

La Rue Paul Painlevé dispose d'une architecture riche. Forte de son histoire, elle est façonnée par les différents bâtis qui la composent, notamment l'ancienne gendarmerie ainsi que des maisons de notables. Vous trouverez notamment les "5 Bourgeoises", des maisons de notables construites au début du XXe siècle. Ces maisons, inspirées de modèles bourgeois, disposent de façades imposantes, et de toitures en ardoises ornementées par des lucarnes très travaillées (CAUE). Sur certaines façades, il est d'ailleurs possible de voir des plaques portant une inscription (comme par exemple 1900, ou encore AD 1900). Celles-ci étaient apposées lors de la construction de l'édifice, et correspondaient aux initiales du propriétaire ainsi qu'à l'année de réalisation.

Le chœur de l'église est construit au XVIe siècle à la demande de l'abbé Cochet. L'église actuelle est reconstruite vers 1863 par Jacques-Eugène Barthélémy. Bâtie sur un plan en croix latine, elle dispose d'un chevet circulaire et d'une tour clocher couronnée d'une flèche polygonale. Elle est constituée de briques, de pierres et de calcaires et sa couverture est en ardoise.

Existant depuis le moyen-âge, ce moulin sert principalement pour la farine. A partir de l'entre-deux-guerres, les besoins évoluant, la production d'aliments composés pour les animaux prend le dessus sur la production de farine. Malgré tout, en 1940, dans un contexte de guerre et de famine, le moulin reprend sa fonction d'origine. En repassant à la fabrication de farine, le moulin se retrouve quelques mois plus tard, incendié.

Slim Safont est l'une des étoiles montantes de la scène murale contemporaine. Ce Catalan, passionné de hip-hop s'est lancé dans la peinture dès l'adolescence, de façon spontanée à ses débuts. Cette passion le pousse à entreprendre des études de Beaux-Arts à l'Université de Barcelone. Son socle théorique s'est nourri de la peinture classique espagnole (Sorolla, Ramon Casas). C'est un peintre au geste attentif et précautionneux, comme sa pratique d'atelier de peinture à l'huile. Sensible aux questions de société, il œuvre de façon contextuelle, racontant des scènes de vie symboliques. Sur la Salle André Raimbourg de Villers-Ecalles, il a créé une fresque capturant l'essence de cet espace polyvalent souvent dédié à des activités festives, pratiques et sportives. Son œuvre redonne vie au mur en représentant des artistes en pleine discussion, transformant ainsi la fresque en une scène vibrante et animée.

À l'origine construit par la société Prévost et Grenier en tant qu'usine de teinturerie en 1872, ce site a connu plusieurs utilisations. Depuis le début du XIXe siècle, il a respectivement accueilli le moulin de Bellegarde, puis une filature de coton. Usine de teinturerie depuis 1872, la roue hydraulique initialement utilisée, est remplacée en 1911 par une turbine et poursuit son activité jusqu'en 1945. Elle est alors rachetée par la société Guldeman avant qu'une usine Ferrero ne s'y installe en 1959. Cette dernière est une chocolaterie spécialisée dans la fabrication de pâte à tartiner Nutella. D'origine italienne, ce groupe commence son expansion internationale en 1956 lorsqu'elle ouvre une nouvelle usine en Allemagne, puis une autre en France, à Villers-Écalles. Par la suite, le groupe connaît une croissance très rapide, lui permettant de devenir un géant de la pâte à tartiner.

Située en contre-bas du centre-ville de Barentin, l'usine Badin a marqué l’histoire industrielle de la vallée de l’Austreberthe par son activité de fabrication de fil entre 1847 et 2007. Devenu directeur de l'usine en 1847, Auguste Badin finit par l'acheter en 1861. Suite à cela, il augmente la capacité à 5 000 broches et fait construire progressivement de nouveaux ateliers. À partir des années 1870, il commence à diversifier sa production en développant une filature de coton, puis une filature de jute et de chanvre. Élu maire de Barentin de 1881 à 1908, il équipe la ville de diverses services, dont un hôpital, et fait construire une cité ouvrière. Cette dernière, construite entre 1897 et 1914, se compose de logements ouvriers, de maisons de contre-maîtres et d'ingénieurs. Jusqu'en 1930, cette société fait construire près de 600 logements sur la commune de Barentin. Ces logements sont majoritairement construits en brique. Des jardins ouvriers étaient regroupés sur un terrain jouxtant l'usine à une centaine de mètres de la cité. De 1893 à 1910, Auguste Badin associe son fils Georges, avant que ce dernier n'en prenne la direction en 1910. Par la suite, en 1919, la société anonyme des établissements Badin voit le jour, avec un capital de 10 millions de francs qui ne cesse d'augmenter. En 1939, est créée la société des Etablissements Badin et fils. Celle-ci est spécialisée dans la fabrication de fils écrus et teints en fibre synthétique et de coton. Jusqu'aux années 1960, le capital de l'usine Badin ne cesse de progresser et atteint en 1950 les 620 millions de francs. Au début des années 1980, la société Badin et fils fait faillite et ferme ses portes. Depuis 2022, le site Badin fait l'objet d'un projet de requalification, permettant la création d'un parc urbain.

Cette ancienne chapelle du château seigneurial de Barentin est un héritage de l'histoire de la ville. Construite à l'origine entre le XIIe et le XIIIe siècle, elle est partiellement détruite au cours de la guerre de Cent Ans. Seul son chevet, datant du XIVe siècle, demeure existant, le reste de l'édifice ayant été construit au cours du XVIe siècle. Remarquez le pignon à pan de bois, représentatif de l'architecture normande.

Construit au milieu du XIXe siècle, le Viaduc de Barentin a été conçu par l'ingénieur-constructeur Joseph Locke. Détruit partiellement au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Viaduc reste aujourd'hui un ouvrage d'art emblématique de la ville.

Arnaud Liard est un artiste parisien qui a émergé de la scène du graffiti avec une approche artistique diversifiée. Co-fondateur du collectif TRBDSGN (Turbo Design) aux côtés des artistes Hobz et Onde, Arnaud Liard explore les mondes du design d'objets, du graphisme et de la scénographie. Maîtrisant diverses techniques artistiques, il excelle à varier les supports et les médiums, donnant vie à une multitude de projets créatifs. Pour le festival Inspire 2023, il a réalisé des peintures abstraites non pas sur des murs, mais sur des roches. En utilisant des couleurs fluorescentes et flamboyantes, il transforme ces surfaces naturelles en véritables œuvres d’art. Au total, huit roches peintes par Liard sont disséminées aux alentours du Viaduc et de l’Austreberthe, apportant une touche esthétique saisissante à ces espaces. Les couleurs vives et les textures des roches créent un rendu graphique et attrayant pour l’œil, enrichissant ainsi l’expérience sensorielle de l’art urbain.

2bleene, artiste portoricaine spécialisée dans l'abstraction contemporaine, puise son inspiration dans la nature et les fleurs. Ayant commencé sa carrière comme graphiste, elle a progressivement développé son style unique au fil des années. À ses côtés, Tellas, né en Sardaigne, est l'un des street artistes italiens les plus influents et jouit d'une reconnaissance internationale. Comme 2bleene, Tellas place la nature au cœur de son œuvre. Chacune de ses créations résulte d’un processus méditatif où il intègre les qualités spatiales, les formes et les espèces de l’environnement. Ensemble, 2bleene et Tellas s’approprient, synthétisent et réinterprètent les éléments naturels à travers leur imagination personnelle. Pour leur projet commun, ils s’inspirent des paysages locaux pour réaliser une œuvre spectaculaire sur un mur. Leur intention est de retranscrire le paysage environnant en créant un paysage alternatif. Ils puisent leur inspiration dans le calme, la végétation et les éléments naturels des environs, notamment près de la voie verte.

Peinture murale réalisée par l'artiste Helen Bur en octobre 2021, cette dernière rend hommage à Charline Fouchet, jeune barentinoise victime du terrorisme alors qu'elle était en mission humanitaire au Niger en août 2020. Helen Bur a travaillé et pensé l'œuvre en étroite collaboration avec la famille de la victime, femme ouverte sur le monde et éprise de liberté. L'œuvre reflète la personnalité de Charline, sa curiosité, son énergie. Elle est représentée déambulant dans un marché de rue, plein de couleur et renfermant beaucoup de détails représentatifs de l'univers de la jeune femme. Ce projet a été conçu à la fois comme un hommage, mais aussi comme la célébration de valeurs d'ouverture, contemporaines, universelles et positives.

Rafael Gerlach, alias Sat0ne, vit et travaille aujourd'hui à Munich. Graphiste de formation, il s'est imposé comme une figure majeure de l'art mural abstrait, voyageant à travers le monde pour réaliser des œuvres murales de plus en plus remarquées. Dès son adolescence, il développe une passion intense pour le graffiti. L'artiste fusionne alors design graphique, graffiti et peinture abstraite, produisant d'éblouissants kaléidoscopes. Reconnu dans la région, Sat0ne a notamment peint le hangar 23 près du Pont Flaubert lors de l'évènement Rouen Impressionnée 2016. Il est intervenu en 2022 dans le cadre du Festival Inspire, sur les trois faces d'un bâtiment technique appartenant à Orange, le long de la Voie Verte à Barentin. Fidèle à son style, il a développé un univers dynamique et flamboyant, influencé par l’énergie vibrante des élèves du collège et du lycée voisins. Sur cette structure massive de près de 500 m², Sat0ne a déjoué les multiples dimensions pour créer une œuvre mêlant futurisme et abstraction. Ce projet, grâce à sa taille imposante et à son impact visuel, est assurément l’une des pièces maîtresses de l’événement, marquant les esprits par son audace et sa créativité.

Cette usine est avant les années 1890 une filature et tissage de coton Le Carpentier, puis une usine de boutons Marchand Hebert & Cie. En 1887, Georges Denver fait de cette établissement une usine de tissage de lin. Aujourd'hui encore, le tissage de lin Deren & Cie existe toujours et est considéré comme une structure incontournable dans le marché du linge hôtelier.

Ancienne voie de chemin de fer, la "Voie Claude LEMESLE" tire son nom de l'ancien maire de la commune de Pavilly. Cette voie mise en service en 1882 afin de relier Pavilly à Caudebec-en-Caux, a été fermée définitivement en 1991. Réhabilitée dès 2014, elle fait aujourd'hui le bonheur des piétons et des cyclistes.