Silvana est artiste. Sans aucun doute. Elle fait du théâtre, de la poésie, du graphisme, de la sculpture, des fresques, de la musique…
Née à Bruxelles en 1950, formée en sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, elle évolue dès 1967 dans le milieu artistique liégeois. En 1969, elle gagne le 1er prix du concours de stylisme organisé pour le premier raid Liège-Dakar-Liège qui la fait voyager en Afrique. En 1970, elle obtient l‘agrégation et devient enseignante.
Sa sculpture est, sans aucun doute, le résultat de sa formation académique et, bien plus, celui de sa personnalité : ouverte sur le monde et en même temps très individualiste. Elle se dit libre. On ne s’étonne pas d’apprendre qu’à une époque de sa vie elle a été Punk et a fait partie d’un groupe de musique sur la place de Liège. Elle a souvent trouvé son inspiration au « Cirque d’hiver » de Liège pour lequel elle a réalisé la magnifique fresque murale. C’est une Silvana sans cesse en recherche qui s’est imposée dans le monde des sculpteurs. Au début, certains s’étonnaient de voir une si jeune femme aborder le métier sans se poser de question. Ne lui dites pas qu’elle sculpte comme un homme, non : elle sculpte, c’est tout.
Un thème s’est souvent imposé à elle : la femme. Son œuvre très variée, comporte des séries de têtes, de guerrières, d'archères, un Milou au bain, la momie de Rascar Kapak et bien d’autres.
À Huy, où un concours demandait de donner vie à une façade décrépie et aveugle, son projet obtient le « vote du public ». Malheureusement, cette œuvre magistrale a disparu lors d'une nouvelle construction.
En 1992, pour commémorer l’anniversaire d'un journal local à Huy, c'est son projet de Lecteur de journal qui a été choisi. Une première version exposée en polyester a résisté tant bien que mal aux intempéries, ensuite une version en bronze a pris sa place.
Le lecteur de journal est devenu un personnage incontournable dans la ville de Huy.