Boucle de Saint Pardoux de Dronne

L’église de Saint-Pardoux-de-Drône est d’origine médiévale mais comme beaucoup dans la région, elle souffre beaucoup des guerres de Religion. L’église comporte une nef de deux travées et des bas-côtés qui sont reconstruits entièrement après ces guerres. Le chœur fortifié est plus ancien, probablement du XIIIe siècle. Le clocher quant à lui, surmontant la façade est ajouté en 1841. Les murs extérieurs de l’édifice sont ponctués de contreforts. À l’intérieur, le devant d’autel en cuir peint du XVIIe siècle est classé monument historique au titre d’objet depuis le 6 septembre 1957.

Illustrant la richesse et la diversité de l’architecture paysanne du Périgord, la maison du Puytier est l’une des anciennes demeures rurales de Saint-Pardoux-de-Drône. Située au lieu-dit dont elle tire son nom, la maison du Puytier est construite en 1781 comme l’atteste la date inscrite au-dessus de la porte d’entrée.

Témoignage d’un mode de vie aujourd’hui révolu, le moulin de Lafaye atteste de l’importance de l’activité meunière dans l’histoire du Périgord. Irrigué par un grand nombre de cours d’eau, le Périgord développe une partie de son économie sur l’utilisation de cette énergie hydraulique. Permettant de moudre les céréales, presser l’huile et parfois fabriquer la pâte à papier, les moulins à eau se multiplient dans la région. Au début du XIXe siècle, un moulin y est recensé pour 160 habitants. Mais au fil de l’industrialisation du XXe siècle, ces installations disparaissent progressivement à cause de leur incapacité à concurrencer les minoteries modernes.

La plupart des communes du Périgord conservent d’anciens repaires de familles nobles, qu’il s’agisse de chartreuses, de châteaux ou de manoirs. C’est notamment le cas de Saint-Pardoux-de-Drône qui abrite le manoir du Maine. Le manoir du Maine est bâti au cours du XVIe siècle mais est profondément remanié aux XVIIIe et XIXe siècles. Soutenu par deux contreforts au niveau du pignon est, il s’étend sur deux étages puis sur des combles à surcroît percés de nombreux oculi (également appelés « œils-de-bœuf »).

En 1862, monsieur de Segonzac installe au château une fabrique de tuiles qui fonctionne pendant une vingtaine d’années. Le nom de « la Tuilière » lui vient de cette époque. Ce château est probablement construit au XIVe siècle par les seigneurs de Saint-Pardoux sur ce site stratégique dominant la vallée de la Dronne. Peu de documents traitent de cet édifice qui doit, à l’origine, présenter un plan carré ou rectangulaire avec une tour à chaque angle. Actuellement, cette ancienne forteresse présente ses murs en ruines. On y discerne encore une galerie et une tour de défense cylindrique.