Sentier "A strada di Rinucciu" à Serra di Scopamena

Découvrez une nouvelle façon d’explorer le territoire et son patrimoine, avec Alta Rocca Explor Games® "Sur les traces de Rinucciu", à Serra di Scopamena ! Aidez l’archéologue Petru dans sa quête à travers le village, déchiffrez les énigmes, suivez les traces et les indices laissés par Rinucciu della Rocca, le dernier seigneur des lieux. Munissez-vous de votre smartphone pour vous immerger dans le jeu de piste sur les chemins du village médiévale de l'Alta Rocca, seul ou à plusieurs. Les indices et énigmes laissés sur place vous aideront à avancer et à accumuler les points. Durée estimée du parcours : 1h30 - de 7 à 77 ans Pour les plus courageux, partez pour une randonnée pédagogique jusqu’à la Punta di a Cucciurpula en suivant "A strada di Rinucciu". Durée estimée de la randonnée commentée : 3h Téléchargez l’appli Alta Rocca Explor Games® gratuitement, sur Apple ou Android, et partez à l’aventure !

Le quartier de Chiesa, qui constituait le village jusqu’au XIIIe siècle, renferme l’église San Niculao. Elle offre un vaste panorama sur la vallée du Rizzanese. L’église, restaurée en 1931, est dotée d’un clocher carré à créneaux et d’une façade honorant Saint-François d’Assise par des scènes de sa vie en fer forgé. Elle possède aussi un bénitier en marbre en forme de calice datant de 1677, une statue de Saint Antoine en marbre blanc et six vitraux représentant St Nicolas, une Vierge à l’enfant, St Pierre, St Joseph, St Jacques et St Antoine.

Café, restaurant et épicerie, cet établissement est central à Serra di Scopamena et jouit d'une terrasse avec une vue dégagée sur la vallée.

Sommet s'élevant à 1 141 m d'altitude et offrant un panorama à 360° sur les alentours, le village de Serra-di-Scopamena, les Aiguilles de Bavella, l'étendue du Cuscionu...

La plateforme, que vous observez ici, est une ancienne charbonnière. La carbonisation du bois se faisait dans une meule au milieu de la forêt. La combustion nécessitait une grande technicité. En effet, malgré la modestie de son apparence, la meule était le fruit d'une construction très élaborée. elle se présentait sous la forme d'une "hutte" formée de bois empilés puis recouverte de terre mouillée, qui permettait de chauffer le bois sans oxygène. L'ensemble du processus revêtait un caractère cérémoniel teinté de symbolisme : l'harmonie de la construction, l'utilisation d'outils conçus sur place, la transmission, souvent de père en fils, de la gestuelle traditionnelle et des termes techniques. La Corse présentait deux atouts principaux pour cette production : ses forêts aux essences particulièrement intéressantes (chêne, arbousier et bruyère) et la maîtrise de la technique de carbonisation. Le XIXe siècle a vu le charbon se transcender de produit de première nécessité en indispensable carburant pour la grande aventure industrielle. En effet, il constituait le seul moyen pour se chauffer et cuire les aliments. Puis, avec l'avènement de la métallurgie, l'exportation de ces pains noirs sur le continent et en Italie prit un essor considérable.

Ces étranges ovales de pierres que vous voyez disséminés autour de vous, formaient un village d'environ 35 habitations. Ils ont été découverts en 2003 et ont fait l'objet de fouilles à partir de 2008. Celles-ci ont permis de dater ces constructions du XIIe siècles avant JC pour les plus anciennes, soit aujourd'hui plus de 3000 ans. La majorité des objets trouvés lors des fouilles (fragments et tessons de poteries, outils métalliques, traces d'anciens foyers…) datent de l'âge de Fer (VIIIe siècle avant JC). Les archéologues pensent qu'il s'agit du plus important "village" protohistorique connu en Corse (à ce jour). Ce site n'a pas été choisi par hasard : la plupart des habitations sont exposées au Sud, comme nos villages d'aujourd'hui, pour profiter de la lumière et de la chaleur. A proximité des habitations, on trouve aussi de nombreux abris sous roche (sous les amas rocheux) qui ont pu servir de refuges, de lieux de stockage mais aussi de sépultures. Ainsi, notre montagne refuge a, depuis la nuit des temps, profité aux hommes en leur offrant le gîte et les premières ressources alimentaires. Si vous regardez attentivement, vous apercevrez les vestiges d'une habitation de l'âge de Fer. Ces habitations étaient entourées d'un paysage agropastoral (céréaliculture et élevage extensif) qui s'est progressivement enfriché puis couvert de forêt à la suite de l'abandon du site.

Ici, dans le dédale rocheux qui s'étend en contrebas du Casteddu di a Cucciurpula, se trouve une grotte nommée a Surbuddaninca. C'est là, au cœur de cette forteresse naturelle, que, durant la Seconde Guerre Mondiale, se cachaient les maquisards des villages voisins. Ce bel abri dominait la route de Quenza et avait une vue dégagée sur tout l'Alta Rocca. Les maquisards pouvaient guetter les convois et les mouvements que des troupes ennemies. Les Alliés larguaient par avion des armes et du ravitaillement que les résistants récupéraient et cachaient dans les abris sous roche. Depuis les villages, de jeunes résistants montaient ravitailler les maquisards. Ils leur amenaient documents, renseignements et vivres. Dès le 9 septembre 1943, les maquisards de Cucciurpula harcelèrent les troupes allemandes afin d'empêcher une importante division d'atteindre Quenza, où les allemandes possédaient un important dépôt de matériel et de carburant et ont fait sauter 200 tonnes d'explosifs. Ils ont participé aux rudes combats qui eurent lieu à Carbini, sur la route du col de Bacinu, axe stratégique vers la route orientale. Ainsi, par leur engagement, leur sacrifice et leur courage, ils ont contribué à la libération de la Corse.

Sur le parcours du Sentier du Patrimoine de Serra di Scopamena, se dresse U Fragnu, le moulin à eau alimenté par un aqueduc, fièrement restauré et équipé de panneaux interprétatif. Au fil de l'année, il accueille expositions et visites guidées patrimoniales. Bel exemple de l'architecture vernaculaire mis en valeur.

Le sentier du patrimoine rend possible la découverte du village, de sa châtaigneraie et de sa richesse patrimoniale, à travers son séchoir à châtaigne "u siccatoghju", son moulin à eau "u fragnu", ses anciens jardins potagers, fontaines et lavoir.

Gîte d'étape situé sur plusieurs itinéraires de randonnée dont le sentier du Mare a Mare Sud Hébergement et restauration